Les amateurs de liseron ne manqueront pas l’occasion de faire plusieurs virées à Aït Smail, à la quête des vendeurs de cette plante. Une plante médicinale utilisée dans la fabrication de traitements de certaines pathologies internes. Dans la commune d’Aït Smail, à 65 kilomètres au Sud-est de Béjaïa, plusieurs habitants ont déjà ramassé de grosses quantités de liseron dans des sacs, pesant parfois des dizaines de kilos. La campagne de cueillette a été entamée il y a des semaines, à travers l’ensemble des régions montagneuses. Si les adolescents sont les plus représentatifs de ce négoce, il n’en demeure pas moins que même les adultes sont tentés de ramasser cette plante dans l’optique de gagner leur part. Certains d’entre eux prennent souvent très tôt le chemin des hautes montagnes à la recherche de champs où le liseron est abondant. «C’est devenu une habitude pour moi. Chaque année, je sillonne les hauteurs où cette plante est toujours vivace. J’en ai actuellement plusieurs dizaines de kilos à proposer prochainement aux preneurs», dira un jeune cueilleur d’Aït Smail. Selon ces ramasseurs, le prix du kilo de liseron séché, qui peut atteindre les 1 000 DA, vaut la peine de défier la chaleur des journées durant sur les montagnes. «J’ai commencé le ramassage du liseron il y a quelques semaines. Chaque jour, j’alimente encore plus la quantité que j’expose ensuite au soleil. Je compte la vendre à un prix raisonnable et en garder quelques kilos pour moi. Il est très bon comme remède traditionnel contre certains maux du ventre», rajoute une jeune femme rurale.
M. K.
