Habitat rural, à quand la prochaine aide ?

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Les postulants à l’aide à l’autoconstruction et ils sont nombreux, n’en finissent pas d’attendre que l’APC d’Aïn El Hammam bénéficie d’une nouvelle tranche. Chaque semaine, ils vont relancer le premier magistrat de la commune ou ses adjoints.La réponse ne peut être autre que celle de “attendez”. Cependant, l’attente risque d’être longue, au vu des mesures draconiennes imposées par la CNL et les autorités concernées. Pour que notre commune puisse disposer d’un certain nombre d’aides, à distribuer, il est impératif que l’opération précédente soit terminée. Ce qui n’est pas le cas puisqu’aux conditions imposées par la Caisse nationale du logement vient s’ajouter celle de la wilaya qui vient de renvoyer la liste de 189 bénéficiaires, pour une raison somme toute valable. Les décisions non signées, encore, portent le nom de l’ancien wali. Celui-ci ayant été muté sans avoir eu le temps d’apposer sa signature sur les documents, ceux-ci atterrissent donc sur le bureau du nouveau responsable de la wilaya, pour approbation. Ce qu’il ne peut faire au nom de son prédécesseur. Après cela, le problème ne sera pas résolu pour autant, puisque la CNL exige des bénéficiaires de produire non seulement un certificat de possession d’un terrain mais aussi un permis de construire pour une nouvelle habitation. Les aménagements, réparations ou surélévations sur une construction existante déjà sont exclus. Si des frères, propriétaires d’un seul terrain familial décident de construire en commun un immeuble à plusieurs étages, une disposition de la loi le leur interdit. De ce fait, ils se retrouvent dans l’obligation d’acquérir un terrain et d’entamer des travaux. Dans notre région, il est pratiquement impossible d’ériger une habitation sans avoir, au préalable procédé à un terrassement avec un engin et construit un mur de soutènement. Les cinquante millions de centimes ne suffisent même pas à la réalisation de la première opération. Le pauvre constructeur, de qui on exige une attestation de l’avancement des travaux, pourra toujours attendre un miracle pour que la deuxième tranche de l’aide soit débloquée. Si dans la politique de l’Etat, les aides à l’autoconstruction sont considérées comme autant de logements réalisés, à Aïn El Hammam, le chiffre risque de demeurer plutôt faible. Une autre approche du problème par les autorités est nécessaire pour faciliter aux ruraux la construction de leur habitation, une option qu’ils préfèrent, d’ailleurs, à celle des LSP. En attendant, la liste des futurs demandeurs ne cesse de s’allonger et leur attente reste de ce fait indéterminée. La question mérite que les autorités concernées s’y penchent sérieusement pour éviter de “donner d’une main et retirer de l’autre”.

Nacer B.

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