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Les jeunes auprès des familles démunies

Si dans de nombreuses localités, ce sont, généralement, les comités locaux du Croissant rouge algérien ou les associations à caractère social qui ouvrent des restaurants Rahma, à Aït Yahia Moussa, ce sont plutôt des jeunes qui ont pris cette initiative. «C’est pour la troisième année consécutive que les jeunes ouvrent ce restaurant, puisque nous n’avons pas de comité local du Croissant rouge», indiquera M. Saïd Hocine, l’un des organisateurs. «Le local qui fait office de restaurant Rahma a été mis à notre disposition par son propriétaire. Non seulement, il nous l’a donné gracieusement pour ce mois, mais il nous a aussi permis d’utiliser tout le mobilier. Nous saluons son geste», poursuivra notre interlocuteur. Mardi dernier, à quelques heures de l’appel à la prière d’El Maghreb, les jeunes s’activaient pour la pose des couvercles, alors que les cuisiniers préparaient les repas qui allaient être servis. «Tous les produits sont offerts par les bienfaiteurs et les âmes charitables. C’est un repas complet que nous servons avec, bien sûr, un dessert et une limonade. Chaque jour, les jeûneurs se rencontrent ici et rompent le jeûne dans une ambiance conviviale. Nous servons aussi des repas à domicile en faveur des familles qui ne peuvent pas faire le déplacement. Des automobilistes de passage rompent aussi le jeûne ici. Nous arrivons à offrir jusqu’à 60 repas quotidiennement», précise Saïd Hocine. Celui-ci regrettera, d’autre part, le «refus» de la direction de l’action sociale de fournir une aide au collectif de jeunes en question. «Je me suis personnellement présenté au directeur de la DAS. Son prétexte : le restaurant n’a pas été ouvert par une association ou un comité local du Croissant rouge. Je lui ai fait savoir que ce sont des petits donateurs qui financent l’opération et que nos moyens financiers sont limités», ajoute le même interlocuteur. A noter que les cuisiniers sont des bénévoles qui viennent de tous les villages de la commune pour donner un coup de main aux jeunes du chef-lieu, mobilisés pour ladite opération. Par ailleurs, dans la même commune, l’association Nas El Kheir et le comité religieux de la mosquée Tarik Ben Zyad d’Ath Hedjem, dans la grappe des villages de Tachtiouine, servent chaque jour des repas chauds aux familles démunies du village qui résident non loin de la mosquée. C’est dire que durant ce mois de piété, les actions de charité et de solidarité se multiplient grâce notamment, au bénévolat et aux dons des charitables. Une tradition qui s’ancre de jour en jour dans la société.

Amar Ouramdane

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