Le Fonds monétaire international (FMI) a salué les efforts du gouvernement algérien pour gérer le processus d’ajustement économique, afin de faire face à la baisse des cours du pétrole depuis 2014. Dans un communiqué rendu public vendredi dernier à Washington, au lendemain de l’approbation par le Conseil d’administration du FMI du rapport d’évaluation de l’économie algérienne au titre de l’article IV, le Fonds monétaire international a salué «l’intention des autorités d’appliquer des réformes visant à encourager le développement du secteur privé, en améliorant le climat des affaires, en facilitant l’accès au crédit, ainsi qu’en renforçant la gouvernance, la transparence et la compétitivité». La volonté du gouvernement à faire avancer des réformes qui mènent vers une économie diversifiée, moins dépendante du secteur des hydrocarbures a été également mise en exergue par le FMI : «Souscrire aux efforts visant à mobiliser davantage des recettes hors hydrocarbures, à améliorer l’efficience et la gestion des dépenses publiques, ainsi qu’à élargir les réformes des subventions tout en protégeant les plus démunis», a précisé le Conseil d’administration du FMI. Au plan des agrégats macroéconomiques, le FMI a souligné que la croissance du PIB réel a ralenti à 1,6 % en 2017 contre 3,3 % en 2016, en raison principalement d’une contraction de la production d’hydrocarbures, même si la croissance du secteur hors hydrocarbures a enregistré une hausse de 2,6 % en 2017 contre 2,3 % en 2016. La croissance devrait rebondir à 3 % en 2018 avant de connaître une légère baisse de 2,7 %, selon les mêmes projections. Le chômage s’est hissé à 11,7 % en septembre 2017, contre 10,5 % un an plus tôt. Le taux d’inflation moyen s’est établi à 5,6 % en 2017, contre 6,4 % en 2016, du fait du ralentissement de l’inflation pour les produits manufacturés et les services, et il était de 3,4 % en glissement annuel en avril 2018. Le FMI prévoit une inflation de 7,4 % en 2018 et 7,6 % en 2019. Il est utile de souligner qu’en avril dernier, le FMI a revu à la hausse ses prévisions de croissance économique en Algérie pour 2017 et 2018, une progression devant intervenir dans le sillage d’une réduction du déficit du compte courant.
S. S.