Malla est la localité la plus peuplée de la commune d’Ath Laâziz. Elle regroupe des petits hameaux, à savoir Malla Bwada et Malla Oufella et celle des Brahimi. Ladite bourgade est implantée à 08 km à l’ouest du chef-lieu communal et compte plus de 3000 habitants. Soulignons que cette bourgade accuse un retard énorme en matière de développement. En effet, le visiteur non averti constatera sans doute l’état pitoyable dans lequel sont plongés les habitants de Malla. A commencer par Malla Oufella où quelque 1000 habitant souffrent de l’impraticabilité de la piste. Selon quelques citoyens de ledit hameau, rencontrés lors de notre passage, “la piste est l’une de nos préoccupations puisque, nous sommes contraints de résister à la boue de l’hiver et à la poussière de l’été”. Rebroussons chemin vers le village voisin, à savoir Malla Bwada où la route menant vers la localité d’Iaâlwachen est en piteux état. Pour rappel, ledit chemin est en dégradation intense, et cela est dû aux intempéries de la saison écoulée où des affaissements de terrain ont détérioré la route. D’ailleurs, ledit chemin a été coupé à la circulation des riverains à plusieurs reprises à cause des éboulements. Les autorités locales ont été obligées de procéder à la réalisation de murs de soutènement à deux reprises, puisque chaque chute de pluie provoque des glissements de terrain. Les infrastructures pour les jeunes sont presque inexistantes. Sauf le projet qui consiste en la réalisation d’une salle polyvalente où des travaux sont en voie d’achèvement. Une aire de jeu, située à quelques dizaines de mètres du village, est devenue une décharge mise, malheureusement, à la disposition d’un entrepreneur chargé des travaux d’un lycée à proximité de la localité. Cette situation n’a fait réagir ni les responsables de l’ASCAL, ni les responsables locaux, ni même les citoyens alors que nous avons, à maintes reprises, alerté par notre quotidien qu’avec cette action, les jeunes ne joueront jamais au football. Devant l’inexistence des infrastructures culturelles et sportives, les jeunes sont livrés à la rue et à tous les vices qu’elle véhicule. D’ailleurs les fléaux sociaux ont vu le jour à Malla : drogue, toxicomanie…Une autre crise, qui est permanente, est celle du transport. En effet, les habitants de Malla pour rejoindre le chef-lieu de wilaya, sont confrontés à de grosses difficultés “lire notre édition de 27/03/2006.” Malla demeure, à l’instar des hameaux et bourgs de la circonscription d’Ath Laâziz, négligée. Aux pouvoirs publics de penser au désenclavement de ces localités.
A. Fedjkhi