Si, pratiquement, toutes les écoles primaires portent des noms, notamment, depuis le mois d’août dernier, où pas moins de six établissements ont été baptisés, il n’en est pas de même pour les collèges, ce qui induit en erreur les candidats qui viennent passer leurs examens de fin d’année en provenance des communes d’Ain Zaouia, de Frikat et d’Ait Yahia Moussa. Dernièrement, lors de l’examen du BEM, c’est grâce aux policiers qui ont emmené des candidats «perdus» à leurs centres d’examen que ceux-ci n’ont pas raté leurs premières épreuves. Un geste salué par les responsables chargés de l’organisation de l’examen. «Nos policiers veillent sur tout, pas seulement la sécurité des centres d’examen, ils sont partout, nous les félicitons», nous déclarera un professeur-surveillant. Des établissements de ce chef-lieu de daïra ont toujours été des centres d’examen. Pour cette année, un centre abritera les épreuves du BAC des candidats libres venant des Ouadhias, de Tizi-Gheniff et de Boghni. Un problème d’orientation peut se poser quand on sait que le terme «nouveau» désigne plus d’un CEM. Celui du quartier de l’abattoir garde ce nom depuis les années 80, et certains connaissent aussi le CEM de la base 7, plus récent, sous ce même nom de CEM nouveau. En cas d’erreur d’orientation, ce qui est déjà arrivé d’après un ex directeur, la distance entre les deux CEM est d’environ 5 kms, d’où la nécessité de baptiser ces établissements. D’autant plus que les nouvelles directives du ministère pour ce qui est des retards est d’interdire l’accès au centre à tout retardataire. Les gens ne comprennent pas la raison de cette négligence, ce ne sont pourtant pas les héros qui manquent dans la région pour leur donner leurs noms. Comment blâmer et surtout priver un candidat de passer son examen quand les responsables sont la cause de son retard? «Un candidat qui se tromperait de centre est pratiquement exclu de l’examen, car il lui serait impossible d’arriver à l’heure dans l’autre centre», nous dira le même responsable. «Une région qui compte plus de deux cents chahids ne devrait pas connaître ce genre de problème», estime de son côté en ancien maquisard. Le problème ne se limite pas aux établissements scolaires, des dizaines de ruelles, des places et des lotissements restent toujours sans noms, ce qui fait de la ville un labyrinthe où il n’est pas aisé de se retrouver.
Amar Ouramdane
