Le calvaire des voyageurs

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Depuis le début du mois de Ramadhan, le transport des voyageurs se fait de plus en plus rare à Kadiria. Cela ne va pas sans conséquences sur les travailleurs et autres usagers qui ne trouvent pas un moyen de locomotion pour rallier leur lieu de travail.

Selon certains usagers, pour rejoindre le chef-lieu de wilaya Bouira, les voyageurs patientent plusieurs heures avant de voir arriver un bus. Et lorsque celui-ci arrive, c’est la bousculade pour pouvoir monter à bord. Si certains usagers arrivent non sans peine à quitter l’arrêt après un long moment d’attente, d’autres moins chanceux devront patienter encore avant l’arrivée d’un hypothétique fourgon. «Depuis quelques jours, j’éprouve beaucoup de difficultés à rejoindre le campus universitaire pour poursuivre mes cours. J’ai beau me lever tôt, mais le même scenario se répète chaque jour», témoigne un jeune étudiant. Selon ce dernier, l’arrêt de bus de la ville est tout le temps bondé de monde mais les moyens de transport sont limités. En fait, le problème qui se pose à Kadiria c’est le nombre limité des transporteurs assurant la desserte vers le chef-lieu de wilaya. À l’arrivée du mois de Ramadhan, les horaires de transport sont chamboulés et le nombre de navettes est réduit d’une manière drastique. À en croire des usagers, cela est dû au fait que certains transporteurs cessent leur activité ou la réduise sensiblement. Devant cette situation, beaucoup d’usagers sont contraints de transiter par la ville voisine de Lakhdaria pour ensuite regagner Bouira. Là encore, ce n’est pas encore gagné. Car, en plus du long trajet qu’il faudrait supporter, des dépenses supplémentaires sont à prévoir. «Au lieu des 60 dinars que je paie d’habitude pour le trajet entre Kadiria et Bouira, en optant pour la desserte sur Lakhdaria, je dois m’acquitter de 25 dinars entre Kadiria et Lakhdraia en plus des 70 dinars, le prix du ticket entre Lakhdaria et Bouira. Le trajet me revient à 95 dinars. Je dois débourser autant sur le trajet du retour», confie un usager. Selon certains habitants de Kadiria, le manque de transport ne se fait pas ressentir qu’au mois de Ramadhan mais il se pose aussi durant les autres mois de l’année. Ce qui appelle, selon eux, des mesures adéquates. Certains estiment qu’il est inconcevable qu’un chef-lieu de daïra comme Kadiria n’ait pas assez de moyens de transports à même de répondre à la demande des usagers, d’autant que cette ville se trouve à uniquement 30 km du chef-lieu de wilaya Bouira. Aussi, les habitants de Kadiria déplorent l’inexistence d’une gare routière répondant aux normes en vigueurs au niveau de la daïra. Au sujet de la gare, les services de l’APC avaient songé à faire bénéficier la ville d’un projet de gare routière mais ils ont dû buter sur le manque du foncier. Pour pallier ce manque de transport, des habitants suggèrent l’ouverture d’une ligne de taxi entre Kadiria et Bouira, laquelle pourrait constituer une alternative. Mais en attendant la concrétisation de toutes ces idées, les usagers des transports continuent de vivre un calvaire au quotidien.

D. M.

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