En matière d’aménagement urbain, la commune d’Ahnif, située à 40 kms à l’est de Bouira, enregistre des insuffisances que ce soit au chef-lieu municipal ou dans le reste des villages. Profiter de trottoirs, d’un bon éclairage et de routes revêtues dans les normes est devenu, à s’y méprendre, un luxe pour les habitants de certaines localités déshéritées comme Tameziaft, Bourlemal, Ighil Nath Rayou, Ighzer Oumeziab et bien d’autres bourgades. Même le chef-lieu communal n’échappe pas à cette situation de déliquescence, à l’instar de la cité des 50 Logements sociaux, située à Ahnif-centre, sur la rive gauche de la voie ferrée, laquelle « coupe » en deux parties cette localité. Cette cité, construite dans les années 1990, enregistre des insuffisances tangibles dans le volet aménagement. L’accès qui y mène est complètement défoncé, et se trouve dans un état peu enviable. La couche bitumeuse est délabrée avec des crevasses, des nids-de-poule et des cratères où s’accumulent encore les eaux des dernières pluies diluviennes qui se sont abattues dans la nuit de mercredi à jeudi derniers. La circulation automobile et piétonnière au niveau de ce chemin est devenu par conséquent difficile, et les automobilistes comme les passants doivent slalomer entre les trous béants pour ne pas se retrouver dedans. Pour sa part, l’éclairage public accuse une certaine carence, car il existe beaucoup de pylônes dont les luminaires grillés ne fonctionnent plus depuis belle lurette. Les trottoirs sont aussi délabrés et absents à certains endroits. Les espaces verts sont à leur tour envahis par les déchets ménagers. Aucun arbrisseau n’y est planté ne serait-ce que pour faire un peu de contraste avec le chaos ambiant. En sus de cela, les façades des logements donnent une vue désolante avec des fissures et des murs décrépis, où l’on peut constater la chute de « lambeaux » de crépis, signe d’une vétusté avancée.
Y. S.