La sortie de crise s’éloigne. Le collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) a décidé de poursuivre son mouvement de protestation et de ne pas reprendre l’activité des gardes dans les hôpitaux.
La raison ? L’offre du CAMRA relative à la reprise des gardes à partir d’hier n’a pas trouvé d’écho favorable auprès du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière. Le CAMRA a précisé, dans un communiqué rendu public, que cette reprise est conditionnée par des «négociations fructueuses avec la tutelle avant cette date». Or, le ministre de tutelle n’a pas daigné répondre à l’offre de dialogue. Sollicité à plusieurs reprises par des journalistes pour exprimer sa réaction par rapport à cette offre, il avait à chaque fois évité le sujet. «Il n’y a eu aucun contact entre nous et le ministère de la Santé pour négocier sur la reprise des gardes, donc nous maintenons notre mouvement de protestation», a affirmé un membre du CAMRA. Le collectif avait rajouté qu’ «un dénouement total de la situation serait même envisageable en cas de propositions satisfaisantes». Dans un communiqué rendu publique hier, le collectif des médecins résidents réitère, une nouvelle fois, «son entière disposition au dialogue, aux négociations, aux propositions concrètes, afin de trouver une entente juste et digne de ce mouvement de protestation qui perdure depuis maintenant plus de six mois». Le CAMRA a, à cet effet, appelé l’ensemble des résidents à rester mobilisés et à maintenir leur engagement envers leur cause jusqu’au dénouement». La plate-forme de revendications des blouses blanches s’articule autours de «l’abrogation du caractère obligatoire du service civil en instaurant des mesures incitatives qui pousseront les nouveaux médecins spécialistes à faire volontairement ce service». Ils demandent aussi «l’amélioration de leurs conditions de travail et la garantie de la sécurité, l’amélioration des œuvres sociales, ainsi que l’augmentation des salaires». «La révision du statut du résident et garantir un logement de fonction décent à l’ensemble des médecins spécialistes exerçant dans le cadre du service civil à travers le territoire national», figurent également dans la plate-forme de revendications des médecins résidents.
L.O.Challal

