Les avaries survenant sur les canalisations d’égouts sont devenues très fréquentes ces derniers temps, au centre-ville d’Aïn El Hammam. Des eaux noirâtres apparaissent souvent sur la chaussée et coulent le long de la rue. Déjà fragilisé depuis quelques années par l’affaissement de terrain qui a brisé les conduits d’évacuation et détruit les regards, le réseau d’assainissement de la ville est sérieusement mis à mal par les pluies tombées durant l’hiver dernier et ce printemps. Les employés de la voirie sont constamment à pied d’œuvre, particulièrement le long de la grande rue, pour colmater les brèches avec de maigres moyens. Dès qu’une fuite est obstruée, une autre apparaît quelques mètres plus loin. Les habitants ont aussi souvent sollicité l’intervention de l’ONA (office national d’assainissement). Il faut dire que le problème d’évacuation des rejets ne date pas d’aujourd’hui. Et pourtant, des opérations de réfection ont été menées, sans résultat. On croyait s’en être débarrassé il y a cinq ou six ans, lors de la pose de nouvelles canalisations en PE-HD. Mais peu de temps après, les riverains avaient commencé à se plaindre de leur tuyauterie bouchée. Il faut, à chaque réclamation, trouver le regard collecteur pour essayer de procéder aux réparations. En face de l’agence CNEP, il a fallu utiliser une case pour chercher le collecteur d’égouts disparu, comme avalé par des mouvements de sol, très actifs à cet endroit. L’entreprise des travaux publics appelée à la rescousse a dû en créer un autre pour palier au plus urgent. Le trottoir défoncé pour cette opération est, d’ailleurs, toujours recouvert de tuf. La dernière intervention des services de l’APC, datant de quatre jours, a ciblé une fosse à quelques mètres du monument de la ville. Débarrassé des dalles qui le recouvrent, le trou, toujours béant, dégage des odeurs nauséabondes pendant que les rejets de l’immeuble mitoyen coulent à même l’asphalte. Le problème est loin d’être résolu par les quelques employés de la voirie que l’on dépêche à chaque fois pour parer au plus pressé. La réfection totale du réseau d’évacuation de la ville, qui tiendrait compte du mouvement de terrain, devient inévitable.
A. O. T.