Si les prix des fruits et légumes ont enregistré une baisse palpable depuis le début de la deuxième quinzaine du Ramadhan, ce n’est, malheureusement, pas le cas des produits carnés, notamment les viandes rouges, qui connaissent, à l’heure actuelle, une remontée des prix ahurissante. Une simple virée chez les bouchers officiant dans les différentes localités de la vallée du Sahel renseigne, on ne peut plus clair, sur cette flambée, ne laissant aucun répit aux chefs de famille, à quelques jours seulement de la fête de l’Aïd El Fitr. «Ca ne va vraiment pas être facile. En plus de la cherté des produits alimentaires, l’Aïd nous attend au virage avec d’autres saignées. Je ne sais plus où donner de la tête pour satisfaire les exigences de ma famille», se lamente un père de famille de Taourirt, dans la commune d’Ath Mansour. Ainsi donc, les produits carnés sont devenus, à s’y méprendre, un luxe à cause de leurs prix qui ont dépassé tout entendement. Pour preuve, les coûts de la viande de veau sont passés, en l’espace de quelques jours, de 1 150 à 1 250 DA/kg. Cette hausse inexpliquée de ce produit de large consommation a laissé bon nombre de citoyens sans voix. Les prix de la viande de bœuf ont aussi pris de l’ascenseur en atteignant les 1 600 DA/kg. Devant ce état de fait, l’on ne se bouscule pas devant les boucheries de la région. «Franchement, avec une viande qui caracole les 1 250 DA/kg, il y a vraiment de quoi se faire de la bile. Il faut toucher un salaire de 100 000 DA pour nourrir convenablement une famille de quatre personnes !», tempête un autre père de famille d’Ahnif. La viande blanche n’est pas en reste, puisque ses prix ont grimpé, eux aussi, alors qu’elle est considérée comme la viande la plus accessible aux petites et moyennes bourses. Les prix de ce produit avicole ne cessent de prendre la courbe ascendante depuis le début de Ramadhan, en passant de la fourchette 340/360 à 400 DA/kg. «Il ne manquait plus que ça ! La sardine et le poulet sont presque les seuls produits alimentaires qui connaissent des fluctuations et variations incroyables de leurs prix. Leurs tarifs jouent au yo-yo», constate, dépité, un citoyen de famille de M’Chedallah.
Y. S.