L’éclairage public coûte 14,9 Mds de DA par an

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Les collectivités locales payent chaque année 14,9 milliards de DA pour l’éclairage public. C’est ce qu’a affirmé, hier, Nahla-Dina Kheddache responsable du projet énergie renouvelable au ministère de l’Intérieur. Selon elle, le poste «le plus énergivore» est constitué par l’éclairage public, lequel représente 56 % du total de la consommation d’énergie, suivi de l’exploitation des forages hydrauliques, des mosquées et des écoles primaires. Intervenant hier sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, Mme Kheddache a indiqué que la facture d’énergie électrique des collectivités locales s’est élevée en 2017 à 27 milliards de dinars. Elle a estimé cette «lourde facture de consommation d’énergie à 5 % du budget de fonctionnement des communes et à 8 % de la consommation nationale». Elle explique que les APC qui ont accumulé des créances d’électricité, de l’ordre de 3,3 milliards, n’arrivent pour certaines parmi elles à ne pouvoir s’en acquitter vis-à-vis de Sonelgaz, une situation, dit-elle, qui risque de s’aggraver davantage. Elle relève que dix wilayas utilisent, à elles seules, 58 % de la consommation totale des communes citant celles d’Alger, Sétif, Mostaganem, Oran, Adrar, Msila, El Oued, Béjaïa, Tlemcen et Biskra. Pour réduire cette facture et alléger la charge induite aux collectivités par cette forte consommation, le ministère de l’Intérieur entend donner un sens concret au concept de transition énergétique liée à l’usage d’énergies renouvelables. Elle annonce qu’à partir du début du second semestre de 2018, le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales va inaugurer un vaste programme de généralisation de l’utilisation des énergies renouvelables à l’ensemble des administrations locales du pays. Cette opération d’envergure vise, explique-t-elle, à rationaliser la consommation d’énergie par ces dernières, dont les factures d’électricité ont atteint des sommets. Elle indique que ces nouveaux moyens énergétiques, compte tenu de leur facilité d’installation, commenceront à être adaptés à l’éclairage public, lequel consomme quelque 14,9 milliards de dinars/an. Elle annonce, en outre, la substitution des anciennes lampes par celles à consommation réduite, dans toutes les administrations, les écoles et les mosquées. Pour réaliser cette vaste opération, l’intervenante de la radio nationale a fait état du lancement d’un programme d’investissement s’étalant sur trois années, qui devrait commencer à prendre forme cette année pour, poursuit-elle, introduire les énergies renouvelables, rationaliser la consommation d’énergie et réduire ainsi la facture d’électricité.

L.O.CH

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