Si le problème d'eau potable est un tant soit peu réglé dans les villages de Tafoughalt, d'Imzoughène, d'Agouni Ahcène et d'Ath Moh Kaci depuis qu’ils sont alimentés de Tizi Larbaâ, sur les hauteurs de Draâ El-Mizan, avec le transfert d'eau du barrage de Koudiat Acerdoune (Bouira), ce n'est pas le cas des autres villages.
Les localités du versant Ouest au chef-lieu tout comme celles du versant Est, ne sont toujours pas desservies en quantité suffisante. A commencer par les villages d’Iaâllen, d’Ighil El Vir, de Tizra Aissa et des hameaux environnants. Ceux-ci sont alimentés à partir des forages de kantidja. «Parfois, c’est le problème d’eau, d’autres, c’est celui des motopompes. Avec les grandes chaleurs, celles-ci tombent en panne. A cela s’ajoutent les chutes de tension électrique», nous dit un membre du comité de village d’Iaâllalen. Et de poursuivre : «Pour que nos villages soient correctement servis, il faudrait les alimenter à partir de Draâ El-Mizan». Quant aux villages de Tachtiouine, Afir, Ath Attella, Chérifi, Ivouhrane, Tifaou, Hellil jusqu’à Ath Rahmoune, le problème se pose au niveau de la conduite principale dont la partie non rénovée présente d’innombrables fuites limitant le remplissage des réservoirs. «Nous attendons toujours la suite du projet de rénovation de la conduite principale. Si une partie a été refaite, il reste deux autres qui devraient l’être, avant la fin de l’été. Nous en doutons, au vu des travaux qui n’ont pas encore été lancés», nous dira un membre du comité de village de Tachtiouine qui avait dernièrement pris part à une réunion de travail avec les responsables de l’hydraulique et de l’APC. Et de nous confier : «Les responsables de l’hydraulique nous ont informés que le projet entre les forages de Oued Bougdoura (Draâ Ben Khedda) et la SR 1, ainsi que l’opération entre la SR2 et la SR3 étaient confiés à l’ADE. La tuyauterie a été déposée sur les lieux. Mais, nous aimerions que les travaux se fassent simultanément afin de livrer ces conduites d’ici au moins le début de l’été. En hiver déjà nous ne recevons l’eau qu’une fois tous les quinze jours, voire plus dans certains cas, que dire alors quand il fera chaud?», s’interroge notre interlocuteur. Les comités de villages interpellent les responsables de l’hydraulique à sérieusement s’y mettre car les citoyens sont en ébullition. Le chef-lieu alimenté à partir du forage sis à proximité du marché, est logé à la même enseigne que les autres. « Si ce forage suffisait pour une population de cinq cents habitants au début des années 80, ce n’est plus le cas aujourd’hui. La population a augmenté et les besoins aussi. Nos responsables doivent trouver une solution définitive à ce problème», souligne un résident de la cité dite «Rabets».
Amar Ouramdane