Dans le cadre de l'animation des soirées ramadhanesques à Bgayet, la direction de la culture en collaboration avec le commissariat du Festival culturel des arts et des cultures populaires, ont concocté un riche programme de galas artistiques et autres animations.
Le programme est ficelé de concert avec les APC concernées par lesdites soirées. Celui-ci ne se limitera pas au seul chef-lieu de wilaya, cette année, puisque des artistes ont assuré et assureront le show dans les communes de Sidi-Aich, Akbou, Tazmalt, Ighram, Timezrit… Dans la daïra de Chemini, deux galas ont été organisés les 4 et 5 mai 2018, respectivement, au chef-lieu de daïra et dans la commune d’Akfadou. Cette dernière a vibré au rythme des chanteurs ayant animé un gala dans la soirée du lundi 4 juin. Mourad Massi, Allaoua Berber et Rachid Farhani se sont relayés sur scène au grand bonheur des nombreux mélomanes présents. à une dizaine de kilomètres plus loin, la localité de Chemini a accueilli dans la soirée du mardi 5 juin, trois jeunes chanteurs, à savoir Ouamar Braiti, Hafid Amour et Massi Benadji. La maison de jeunes a, elle aussi, vu un flux de Cheminois venus meubler un tant soit peu leurs veillées ramadhanesques. Un public en effervescence venu faire la fête et se défouler sur les rythmes chaloupés des artistes du crus, mais la gent féminine a, encore une fois, brillé par son absence. Il est grand temps de sortir des sentiers battus. «Les femmes ont le droit de s’épanouir loin des tabous et autres clichés archaïques», dit un quadragénaire venu avec ses trois enfants. Par ailleurs, il est à noter que durant ce mois sacré du Ramadhan, la culture est au jeûne, à l’exception de quelques initiatives concoctées par des associations, à l’image de la section féminine de l’association socioculturelle Taourirt- Akfadou, qui a assuré un plateau musical de haute facture le samedi passé, ainsi que le café littéraire de Chemini qui tend à s’imposer en tant qu’espace culturel par excellence, nonobstant les moult écueils. Hormis ces quelques initiatives, aucune autre action locale susceptible d’égayer les veillées ramadhanesques n’a été comptabilisée dans cette région reculée de Kabylie. C’est dire que les villageois n’ont eu finalement d’autre choix que de se rabattre sur les interminables parties de dominos et de jeux de cartes ou de se contenter du petit écran à la maison.
Bachir Djaider