Le prix du poulet s'envole

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à moins d’une semaine de la fin du mois de Ramadhan, tous les prix brûlent, notamment ceux des viandes. Durant les deux premières semaines du mois sacré, les citoyens avaient remarqué que le prix du poulet vif vendu chez des éleveurs et des revendeurs dans des points de vente improvisés, sur la RN68, s’étaient stabilisés autour de 260/270 dinars. Ça n’a pas été le cas lors de la troisième semaine, et encore moins en cette quatrième et dernière semaine. Ce volatile a tout bonnement pris des ailes. Il est aujourd’hui fixé à 300 dinars le kilo chez certains, alors que d’autres ont décidé de l’afficher à 320 dinars. «D’ici la fin du mois, avec la fête de l’Aïd El Fitr, il va passer à 350 dinars, car les poulaillers sont pratiquement vides. Il faut savoir qu’au marché de gros, il est déjà à plus de 270 dinars le kilo. Allons-nous travailler à la perte?», interroge un revendeur un client, qui réclamait une baisse de quelques dinars. «C’est comme la bourse. Le matin, il est 280 dinars, l’après-midi à 300 dinars et le lendemain à 320 dinars», ironise un usager de la RN68, qui pense que tous les revendeurs se donnent le mot pour augmenter les prix de ce produit en même temps. «Pas moins d’une heure, je suis passé par là (marché informel sur la RN68, ndlr). Il était à 290 dinars. Au retour de Tizi-Gheniff vers Draâ El-Mizan, un autre chiffre était porté sur l’ardoise: 300 dinars au lieu de 290 dinars», répond un voyageur à bord d’un taxi. C’est dire que la stabilité des prix n’est qu’un vain mot, en dépit des assurances qu’ont données aussi bien le ministre du Commerce que son homologue de l’Agriculture. Du côté des boucheries de la ville, il est à 420 dinars chez certains et un peu plus chez d’autres, qui le proposent parfois à 450 dinars le kilo. Le consommateur est, donc, pris entre le marteau et l’enclume. Il est déjà déplumé durant tout ce mois, constant, à ses dépens, que les prix affichés cette année, notamment ceux des fruits et légumes, sont les plus élevés de ces dernières années. Pourtant, l’on n’est pas encore en pleine saison estivale. Est-ce que ces prix reprendront leur cours normaux à la fin du mois de Ramadhan? C’est une question qui attend des réponses.

Amar Ouramdane

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