Le Mouvement citoyen des archs a reconnu, lors du conclave tenu vendredi à Azazga, ses limites dans son fonctionnement horizontal. Un mode de fonctionnement que les coordinations des archs, daïras et communes de Kabylie, nées des suites des évènements du Printemps noir de 2001, ont adopté dans le but de mettre leur organisation citoyenne à l’abri de leadership. La CADC qui n’a pas spécifié les raisons de cette limite de fonctionnement estime que «la nouvelle donne induite par la réanimation de certains appareils politiques et autres organisations satellites, oblige le Mouvement à adopter un nouveau mode de fonctionnement en adéquation avec l’environnement social et politique».Aussi, les délégués des 32 coordinations présentes au conclave d’Azazga, ont jugé «impératif» de repenser le mouvement pour le maintenir près des centres de décision. Pour ce faire, ils proposent entre autres, de revenir à l’application du document de réflexion adopté en inter wilaya, c’est à dire, l’installation du conseil de wilaya ; l’installation d’une commission de réflexion pour produire un nouveau mode de fonctionnement et de structuration du Mouvement. Ce genre de propositions, que la CADC n’exclue pas de faire adopter, laisse à entendre que le Mouvement citoyen est en passe de se reconvertir en une organisation politique. D’ailleurs, si l’on se fie à certaines indiscrétions, des délégués restés attachés à l’organisation citoyenne, peuvent se présenter dans les prochaines échéances électorales sous «différentes couleurs politiques ayant toujours accompagné le Mouvement».Cela est d’autant plus supposé par les autres suggestions étalées lors du conclave, à l’instar de la réanimation de la vie organique au niveau de chaque coordination communale, l’intensification des contacts avec les populations à travers des forums, des conférences et meetings. Mieux, les délégués ont insisté sur «l’obligation de restructuration du Mouvement, sous une autre forme, sous peine de voir celui-ci disparaître et les acquis arrachés de haute lutte se dissiper». L’ensemble de ces propositions sera débattu minutieusement, lors du conclave inter wilaya qui se tiendra ce week-end à M’kira.La rencontre qui s’est poursuivie jusqu’à 18h, a eu également à traiter de l’éventuel retour des gendarmes que les délégués réfutent catégoriquement et ont réitéré la position de leur mouvement concernant leur mise en quarantaine. Les délégués estiment qu’aucun gendarme n’a été, jusqu’à présent jugé devant les tribunaux civils. Par ailleurs, Belaid Abrika, en sa qualité de porte-parole de la délégation qui mène le dialogue avec Ouyahia pour la mise en œuvre de la plate forme d’El K’seur, a précisé que les contacts dont avait parlé le chef du gouvernement, concernant les tête-à-tête entre lui et celui-ci, rentrent dans le respect du règlement intérieur de la délégation du dialogue.
M.A.T