La commune de Semaoun, située à 35 km de Béjaïa, a bénéficié récemment d’un quota de 30 postes d’emploi dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP). Les autorités communales de Semaoun ont procédé à l’affichage de cet avis pour inviter les jeunes chômeurs de la localité, désireux s’inscrire, à se rapprocher de l’agence locale de l’emploi (ANEM) d’El Kseur munis d’un dossier dans lequel ils devraient justifier de leur âge, qui doit être compris entre 18 et 35 ans, du niveau scolaire, qui ne doit pas dépasser le cycle moyen, de la non possession d’un diplôme et de leur situation vis-à-vis du service national. Les futurs employés, dans le cadre de cette formule d’aide à l’emploi de jeunes, signeront un contrat de formation-insertion (CFI). «C’est vrai que la formule est peu attractive, à mon sens, car le salaire octroyé est bas. Mais pour ma part, je suis intéressé parce que je voudrai acquérir un peu d’expérience pour étoffer mon CV. Et puis, il se pourrait qu’il y ait des recrutements directs à l’avenir», dira un jeune non diplômé de Semaoun. Pour leur part, les jeunes diplômés se désolent de la « rareté » des offres d’emploi au niveau des entreprises et des organismes en charge de recrutement. Si ce quota a soulagé un tant soit peu les jeunes chômeurs non diplômés, il n’en est pas le cas pour les diplômés, notamment les frais émoulus. L’un d’eux dira à cet effet : «Je ne suis pas contre le recrutement des jeunes sans diplôme, mais on devrait être équitables envers tout le monde en tentant au moins de satisfaire les autres catégories de demandeurs d’emploi. Je veux parler des diplômés. Cela fait des mois que j’attends un poste dans le cadre du pré-emploi, au moins, mais cette formule s’avère, me dit-on, saturée et les offres d’emploi sont rares. Je me suis sacrifié durant de longues années d’études pour me retrouver au chômage. Je suis très désappointé par cette situation qui se répercute négativement sur les jeunes universitaires notamment».
S. Y.
