Timechret pour célébrer l'Aïd

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Fidèles aux traditions ancestrales et à la solidarité agissante, la société civile de la commune de Tamokra, en plus d’avoir célébré la fête de l’Aïd Amectuh dans la convivialité et la fraternité, a tenu à accompagner cette journée, qui marque la fin du mois du jeûne, par une autre fête qui a trait à Timechret ou Louziaâ. En effet, dans les villages de Taourirt, Tighilt et Touffirt pour ne citer que ceux-ci, les habitants ont perpétué, avant l’Aïd El-Fitr, le rituel sacrifice de Timechret pour rendre encore plus jovial cet événement religieux. Ainsi, des bœufs ont été sacrifiés dans ces villages, où des parts de viande ont été distribuées au profit des habitants sans distinction de condition sociale ni de rang. Cette cérémonie de partage a permis à tous les habitants des villages précités de célébrer une fête de l’Aïd dans de bonnes conditions, et chaque foyer a eu sa part de viande. Ce qui leur a permis d’atténuer un tant soit peu leurs dépenses, notamment lorsque l’on sait les prix exorbitant qu’a atteint la viande rouge durant le Ramadhan, lesquels affichaient 1 200 DA/kg. Par ailleurs, et comme à l’accoutumée, la localité de Tamokra a organisé, la veille de l’Aïd Amectuh, le fameux marché occasionnel, Tassouikt en l’occurrence, qui se tient la veille de la célébration de la fête de l’Aïd El Fitr ou d’El Ad’ha, pour permettre aux habitants de ces contrées haut perchées de s’approvisionner en victuailles. Ce marché traditionnel est appelé communément « Tasewiqt n Tamuqra » (le marché de Tamokra). Une tradition qui date de plusieurs siècles. On y trouve, comme dans les autres marchés, des fruits et légumes, des habits et des chaussures, de l’électroménager et outils de ménage, des confiseries et gâteaux, des jouets, entre autres. «Ce marché occasionnel se tient dans notre région spécialement pour les fêtes de l’Aïd Amecṭuḥ et Amuqṛan. Il permet aux habitants de notre localité de s’approvisionner en tout, ce qui leur évitera de se déplacer ailleurs à des dizaines de kilomètres d’ici. C’est une tradition multiséculaires que nos aïeux nous ont légués», explique un habitant de Tamokra-centre.

Syphax Y.

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