Boudjellil est parmi les rares chefs-lieux communaux qui n’ont pas bénéficié de projets de modernisation et de réhabilitation de ses artères et places publiques. A l’exemple de la place publique Takindoucht, qui est le cœur palpitant de ce village peuplé d’environ 5 000 âmes. Ce vaste lieu, où se trouve aussi la station de fourgons et l’imposante mosquée construite dans les années 1980, gagnerait à être réhabilité, pensent les villageois, car il constitue le lieu de rencontres et de regroupement des habitants de ce village, où il existe aussi une zaouïa, où,; raconte-t-on, le grand Cherif Kheddam a appris le coran et s’est imprégné des traditions et de la générosité des habitants de ce patelin, relevant de la tribu (l’aârch) des Ath Abbas. Cela dit, les bonnes volontés parmi les jeunes de la localité ne sont pas restées les bras croisés devant la décrépitude et l’usure qu’affiche leur localité. En effet, de jeunes artistes se sont attelés à réaliser des fresques représentant les figures symboliques de la culture kabyle, à l’exemple de Mouloud Mammeri, Taos Amrouche, Matoub Lounès, Mouloud Feraoun, Tahar Djaout, Mohamed Haroun, le roi Massinissa, Fadhma N’Soumeur… D’autres jeunes de ce village ont tenu à aménager, avec leurs propres moyens, la place publique, en la dotant de bancs, quoique de fortune, et en plantant des arbrisseaux de décoration. Ceux-ci ont aussi peint les murs entourant cet endroit qui communique avec d’autres quartiers, comme Avaliche et Tighilt. Malgré toute la bonne volonté des jeunots de Boudjellil, la place de Takindoucht enregistre toujours des carences, puisqu’elle manque de beaucoup de commodités comme le drainage des eaux pluviales, le bitumage, l’éclairage public,… «La place de Takindoucht mérite d’être réhabilitée, car c’est là où les habitants de notre village se regroupent dans la convivialité et la fraternité. Nos vénérables qui aiment s’y rendre pour passer le temps et échanger avec leurs amis. Toutefois, Takindoucht n’offre pas les commodités souhaitées, car elle manque de presque tout ! Nous souhaitons que l’APC prenne en charge cette place publique en la réhabilitant, tout en respectant l’architecture du village», préconise-t-on à Boudjellil.
S. Y.
