Les familles attendent désespérément leurs clefs

Partager

Un lot de 573 logements sociaux, de types publics locatifs (LPL), a fait l’objet d’une attribution provisoire, il y a deux ans à Akbou. Erigé sur plusieurs sites du centre urbain du chef-lieu de la commune, ce parc immobilier inscrit à l’indicatif de l’OPGI demeure à ce jour inoccupé. Les responsables de la direction du logement ont invoqué l’absence de VRD primaires et secondaires, de même que les différentes amenées, pour expliquer la non-distribution de ces logements. «La mise en œuvre des opérations restantes relève de la responsabilité de la direction de l’urbanisme. Il va de soi que nous ne pouvons procéder à la remise des clefs, qu’une fois tous les travaux achevés», a fait savoir un responsable du maitre de l’ouvrage, laissant entendre que le statu quo est lié à l’indisponibilité d’une couverture budgétaire. Pour leur part, les familles attributaires, auxquelles on avait promis l’imminence de la remise des clefs de leurs logis ont dû stopper leur enthousiasme, en voyant leurs espoirs contrariés. «C’est une véritable torture morale qu’on est en train de nous infliger. C’est injuste et, à la limite, inhumain, de nous faire attendre indéfiniment dans des conditions de précarité lamentables», vitupère un père de famille résident au quartier Arafou. Des souscripteurs du quartier Sidi Ali, situé en surplomb de la ville, déplorent devoir consacrer une bonne part de leurs émoluments pour régler les factures de loyers, en attendant un hypothétique relogement. «Être locataire chez le privé, ce n’est pas donné par les temps qui courent. A fortiori quand on a un salaire rachitique qui ne couvre même pas les besoins de base», lâche sur une pointe d’amertume un attributaire.

N. M.

Partager