Le réseau de l’éclairage public à travers les localités d’Aghbalou, une commune située à 60 km au Nord-est de la wilaya de Bouira, est défectueux depuis plusieurs années.
Pourtant, des opérations de réfection sont entreprises périodiquement. Seulement, celles-ci sont souvent bâclées, puisque, aussitôt les réparations achevées, le réseau retrouve son état initial. Selon nos informations, cet état de fait est dû au manque de suivi des travaux accomplis par les entreprises. Pis, à chaque fois qu’une opération est lancée, celle-ci ne touche que les artères principales. Les rues secondaires, elles, ne sont que rarement incluses lors ce genre d’opérations. Situation qui plonge rues, venelles et quartiers de la plupart des agglomérations de la commune dans une totale obscurité, et complique, du coup, le déplacement des habitants la nuit. Le chef-lieu de la commune est, incontestablement, le plus touché par ce problème. Selon les habitants, la défectuosité du réseau n’épargne aucun quartier. «L’éclairage est défaillant partout. C’est le cas au niveau de l’artère principale de la localité, des axes secondaires, des ruelles, des quartiers du centre et de périphérie…», témoigne un résident du chef-lieu. Et d’ajouter : «Dans certains quartiers, le réseau n’existe même pas. Dans d’autres, en revanche, il a été installé, mais il n’est pas encore fonctionnel. C’est à n’y rien comprendre». En effet, dans certains quartiers de périphérie, comme celui de Voulghoghane, sis à la sortie Est du chef-lieu communal, cette commodité est absente. Les habitants de ce quartier ont beau dénoncer cet état de fait, allant jusqu’à fermer la mairie, mais en vain. Beaucoup de quartiers sont dans la même situation et leurs habitants espèrent toujours l’installation d’un réseau de l’éclairage. Il faut dire que le chef-lieu de la commune a connu une fulgurante extension urbaine ces dernières années. Mais des commodités de base, dont l’éclairage, n’ont pas suivi, au grand dam des habitants. Ceci dit, au niveau des artères récemment aménagées, un réseau flambant neuf a été installé dans le sillage des travaux de l’aménagement urbain. Seulement, il n’a pas été mis en service. Du côté de l’APC d’Aghbalou, l’on argue que le réseau au niveau du chef-lieu est «tentaculaire», et, donc, difficile à gérer. «En plus de l’étendue du réseau, celui-ci est vétuste. Dans certains quartiers, il faudrait carrément changer les armoires. Elles surchauffent car elles sont souvent saturées. L’installation de compteurs électriques devient une nécessité». À cela s’ajoute le manque de moyens financiers et humains. «Dans certains communes de Bouira, une équipe dotée de moyens matériels s’attèle à réfectionner l’éclairage. Mais dans notre commune, on ne dispose même pas d’un camion-nacelle pour effectuer les réparations, ne serait-ce que pour remplacer une lampe défectueuse. A chaque fois, ce sont des entreprises privées qui sont appelées à la rescousse», ajoute notre source. Evoquent le volet financier, l’on nous confie que les enveloppes allouées à la réhabilitation sont insignifiantes, pour prendre en charge des dizaines de km de réseau à travers la commune. L’on apprendra qu’une enveloppe de près 120 millions de centimes a été allouée à l’APC d’Aghbalou récemment pour la réfection du réseau, mais celle-ci demeure insuffisante. Cette somme va financer une partie des travaux et régler un certain nombre de problèmes, mais pas tous. Il est utile de signaler que pendant le mois de Ramadhan, un marché a été confié à un privé et des travaux de réfection avaient été engagés par les services de la commune. L’opération est toujours en cours mais rien n’indique qu’elle va toucher tous les quartiers ou résoudre le problème définitivement. D’aucuns à Aghbalou estiment que la solution passe par l’engagement d’une étude technique qui recensera, d’abord, tous les points noirs et proposera, ensuite, des solutions.
Djamel M.