Le cimetière Sidi Boubekeur nettoyé

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Comme chaque année, à cette période, les «Djemaa» du village Tafoughalt, en nombre de neuf, dans la commune d’Ait Yahia Moussa, s’organisent pour nettoyer le principal cimetière du village. «Nous avons partagé sa superficie en plusieurs lots. Chaque «Djemaa» s’occupe du sien. Ou les membres de la «Djemaa» font eux-mêmes le travail, ou ils paient des ouvriers pour le faire», explique un membre du comité du village. «Cette année, l’herbe a atteint des hauteurs inégalables, il faut donc faire vite pour éviter d’éventuels incendies», estime, de son côté, un autre membre de l’une des «Djemaa». En outre, il est à noter qu’il existe un autre cimetière du côté d’Iâzavène, appelé «Thaqaravth». Celui-ci n’est ouvert que pour les morts de deux ou trois hameaux. Son nettoyage n’incombe qu’aux habitants des dits hameaux. «Le gros du travail est fait au cimetière de Sidi Boubekeur. C’est là-bas qu’on compte le plus grand nombre de tombes», signale un habitant d’Iâzavène. Il est attendu que ces «Djemaa» passent à d’autres opérations telle que la restauration de certaines sources du village. «Dans le temps, on s’occupait aussi du débroussaillage des chemins muletiers menant vers les champs. Je me souviens que des personnes étaient désignées même pour servir de l’eau dans les fontaines du village. Il faudra reprendre certaines traditions que nous avons mises de côté», pense un ex membre d’une «Djemaa» des années 80. Par ailleurs, tout le monde souhaite qu’un volontariat soit organisé dans les prochains jours pour nettoyer le chemin communal reliant ce village à la RN 25. «Tous les accotements ont disparu sous les herbes folles qui les ont envahis. Les fossés et les ouvrages d’art sont bouchés. Nous constatons aussi que le bitume a disparu, notamment avec le passage du réseau de gaz naturel. Nous souhaitons que les membres du comité du village appellent à un volontariat le plus vite possible. Pour cette saison estivale, nous craignons des feux de forêt qui risquent de démarrer à partir des fossés. La catastrophe qui a déjà touché une grande partie de notre commune nous hante toujours», dit un automobiliste qui interpelle, au même titre que beaucoup de citoyens, les membres du comité à prendre cette initiative dans les plus brefs délais.

Amar Ouramdane

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