La Kross frayeur allemande

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Par Hassan Moali

Ouf !! Grand soulagement ! Il s’en est fallu de quelques secondes pour que les champions du monde en titre, les redoutables Allemands, évitent un retour précipité à la maison. Sans être spécialement férus de la Mannschaft, nous autres Algériens devons tout de même avoir un peu de scrupule pour ces Allemands, qui nous offrent gratuitement la Coupe du Monde chèrement vendue par nos «frères» qataris. Alors, tant mieux que les machines se soient remises en marche à la toute dernière minute ! Mais quelles frayeurs nous ont foutues ces Allemands qui furent à deux doigts d’être renvoyés chez eux la queue entre les jambes ! Sans doute que beaucoup de supporters algériens attendaient ce but libérateur convaincus que, chez les Allemands, la surprise n’existe presque pas. C’est que la solidité et le sérieux dans ce pays se conjuguent à tous les temps et tons. Das auto et Der Fussball aussi ! Face aux redoutables Suédois costauds et véloces, les Allemands n’ont jamais désespéré de pouvoir renverser la vapeur. Et ils l’ont fait. Et de manière cruelle pour les ex-coéquipiers d’Ibrahimovic qui passent, dans les temps morts, de vie à trépas… Eh oui, avec les Allemands ce n’est jamais fini ! Par un bijou de Tony Kross venu d’ailleurs, la Mannschaft a corrigé le cours de l’Histoire et envoyé la Suède, qui aura longtemps cru tenir la qualif’, au purgatoire. Il suffira désormais aux protégés du placide Löw de battre les Coréens du sud déjà éliminés, pour continuer l’aventure en roues libres à bord d’une Mercedes apparemment en plein rodage, mais une Mercedes quand même. Tant mieux pour le football et le haut niveau que l’Allemagne soit secourue au bout d’une course folle contre la montre. Et en parlant de montre, celles de la Suisse ont confirmé leur valeur marchande et leur exactitude. Contre les Serbes, on a cru qu’elles étaient tombées en panne. Erreur. Xherdan Shaqiri s’est chargé de remettre les pendules à l’heure en réussissant un hold-up parfait dans les ultimes instants du match, permettant ainsi à la «Nati» d’accompagner la Seleção aux quarts. Les Mexicains ont confirmé eux aussi leur victoire éclatante contre l’Allemagne en renvoyant la Corée du sud à Séoul. Et à notre grand bonheur, le Sénégal d’Aliou Cisse continue sa merveilleuse marche sur les chemins de la gloire en dominant le Japon et en s’offrant la première place avec l’art et la manière. Les Lions soignent leur statut et leur stature. Et cela ne doit rien au hazard. C’est le résultat d’un travail de fond loin des coassements médiatiques d’un sélectionneur local charismatique. Comment terminer cette chronique sans dire un mot sur la débâcle historique des Tunisiens ? Les Diables Rouges de Belgique ont chassé rageusement les Aigles de Carthage. Nos voisins sont sortis sur un score météorique de 5 buts à 2, juste derrière les modestes Panaméens étrillés par les Anglais par 6 buts à 1. On devine aisément le tremblement de cœur ressenti en Tunisie après cette rupture tectonique des plaques de la défense du coach Nabil Maaloul.

H. M.

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