Timezrit est l’une des communes de la wilaya de Béjaïa qui enregistre le taux de pénétration le plus élevé en gaz naturel. Excepté quelques hameaux excentrés et des pâtés de maisons éparses, le combustible a investi tous les foyers. Néanmoins, le dernier projet de raccordement au réseau de certains villages a laissé en rade des centaines d’habitations. Selon les autorités locales, 232 foyers non alimentés ont été dénombrés. «Ces maisons sont situées, pour la plupart, dans les villages Atemous et Ighil Outouaf, et dans leur proximité immédiate», informe un responsable de l’APC, selon lequel toutes ces habitations ont été construites après l’achèvement de l’étude du projet. «L’étude technique a été réalisée en 2011, tandis que le lancement du chantier n’est intervenu que trois ans plus tard, soit en 2014. Entre temps, des nuées de maisons ont vu le jour. C’est ce qui explique toutes ces omissions», déclare en substance le maire de Timezrit, qui se fait l’écho des préoccupations de ses administrés. «Il est de notre responsabilité d’appuyer les revendications de nos concitoyens. Et je peux les assurer que nous ne ménageons aucun effort pour obtenir qu’ils soient raccordés au plus vite au gaz», souligne le premier responsable de l’APC. Des citoyens du village Ighil Outouaf ont fait part de leur exaspération d’être astreints à des années de poireau, sans pour autant pouvoir entrevoir le bout du tunnel. «Nous n’aspirons qu’à une chose : avoir le gaz comme tout le monde. Nous avons eu l’engagement des autorités d’accéder à nos doléances. Nous attendons du concret», dira sur un ton acrimonieux, un citoyen. Sans verser dans un optimisme beat, un autre villageois se dit néanmoins confiant pour l’avenir. «Nous avons foi en nos responsables. Le gaz, nous l’aurons à coup sûr, même si cela va trainer en longueur», déclare-t-il.
N. M.
