Tous les indices semblent indiquer que la production d’huile d’olive connaîtra, cette année, sa saison de vaches maigres.
Les prévisions pour la saison 2018-2019 ne prêtent pas à l’optimiste. Les citoyens s’attendent plutôt à une saison des plus décevantes. Selon beaucoup de propriétaires interrogés, les dernières pluies, de fin mai et début juin, sont la principale cause de cette situation. L’eau, à cette période est très mauvaise pour la croissance des graines qui sont en pleine floraison, dit-on. La production peut baisser de plus de la moitié. Pourtant, l’espoir était grand au début, tout le monde s’attendait à une bonne récolte. Mais, la persistance des pluies a vite fait de balayer tous les espoirs. A présent, les populations qui vivent essentiellement de leur production sont contraintes de trouver d’autres sources de revenus, du moins jusqu’à la saison prochaine. Pis encore, les propriétaires d’oliveraies craignent que leur récolte subisse le sort de la vigne. La récolte du raisin s’annonce aussi sous de mauvais auspices à cause de la maladie du vignoble. La production d’huile de l’année passée, avec les neuf millions de litres, étaient exceptionnelle, le rendement de l’olivier a décuplé grâce à des conditions météorologiques favorables. Ce qui n’est pas le cas cette année. La production oléicole attend toujours d’être arrimée aux normes internationales pour se frayer un chemin vers les marchés nationaux et internationaux. L’huile d’olive locale est d’une bonne qualité, mais trouve des difficultés à être commercialisée par manque de label et de certification. Dans cette optique, certains grands producteurs appellent les pouvoirs publics à doter la wilaya de Tizi-Ouzou d’un laboratoire de certification afin de permettre à ce produit de terroir d’être convenablement commercialisé. En plus du problème de certification, les producteurs souffrent de la difficulté d’organiser la filière en raison de la nature foncière locale caractérisée par un fort morcellement. Cette situation fait que les propriétaires possédant quelques oliviers, ne pensent pas à l’intérêt de coordonner avec les services de la DSA pour une professionnalisation de la filière. C’est là l’un des obstacles majeurs à l’organisation de la commercialisation de l’huile d’olive locale.
Akli N.