Le Moudjahid Cherrarak Mohammed, dit Mouh-Ouhamouche, est décédé le week-end dernier en France, des suites d’une longue maladie. Il a été inhumé avant-hier soir, dans le cimetière de la commune de Bechloul, dans la wilaya de Bouira, en présence d’une grande foule, composée notamment d’anciens Moudjahidine, de citoyens de la région et de représentants de l’Organisation nationale des Moudjahidine. Né en 1938, au village d’Oued D’hous, dans la commune de Bechloul, le défunt Mouh-Ouhamouche a contribué au soutien technique des troupes de l’ALN dès l’âge de 16 ans. Dans un premier temps, il a été recruté par le lieutenant Cherrarak Ahmed, chef de la deuxième région de la wilaya 3 historique, en tant que Moussabil, ensuite en qualité d’agent d’information et de liaison. Grâce à de précieuses informations fournies par Cherrarak Mohammed, notamment concernant le mouvement des troupes françaises, les Moudjahidine postés dans les maquis de Tikjda, Bechloul et Ath-Leqsar ont pu changer, à chaque fois, de position et éviter les pertes humaines. Ils réussiront, aussi, d’importantes opérations d’embuscade. À partir de 1958, Cherrarak été promu adjudant-chef de l’ALN, chargé du renseignement, du soutien et de la liaison au niveau de la zone II de la wilaya III. Il effectuera ainsi plusieurs missions importantes au profit de la cause algérienne et des maquisards de l’ALN, comme le blocage des routes dans le but ralentir l’avancée des soldats français, comme il fournissait des informations importantes aux Moudjahidine de cette région, tout en leur assurant soutien matériel et technique. À plusieurs reprises, le défunt Moudjahid a été chargé, par sa hiérarchie, d’accompagner les nouveaux maquisards vers la frontière tunisienne et de ravitailler, en armes et vivres, les Moudjahidine d’autres régions du pays. Il a assura cette mission jusqu’à son arrestation en août 1958, date durant laquelle l’armée française a rasé son village et déporté sa famille vers la localité de Tizi Bouïche.
Oussama K.

