Rassemblement des bénéficiaires devant la mairie

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Se disant «pris en otages depuis que la liste a été établie en 2014», les bénéficiaires des 95 logements sociaux sis au lotissement haut du chef-lieu communal, ont décidé, hier, de protester devant le siège de l’APC. «Nous sommes ici pour exprimer notre mécontentement parce que la patience a des limites», nous dira le porte-parole du collectif. «Nous avons reçu nos décisions en 2014, cela fait donc maintenant quatre ans, mais nous constatons que les logements sont abandonnés par l’entreprise. A chaque fois que nous demandons des explications, la réponse est toujours la même : Il faut attendre. Notre attente a trop duré, la plupart d’entre nous louent des logements chez des tiers ou sont logés par des proches», nous dira un autre intervenant. Un autre nous expliquera : «Le chef de daïra nous avait promis de transférer le programme des 40 logements RHP déjà achevés en logements sociaux. Si des efforts avaient été faits, au moins quatre-vingts familles seraient relogées, car sur le même site au moins quarante autres sont en voie d’achèvement. Combien de temps allons-nous encore attendre?». Nos interlocuteurs disent comprendre que le marché ait été résilié à l’entreprise, mais ils déplorent le fait que «rien ne soit clair à ce sujet». Les protestataires ont finalement été reçus par le maire. «Il n’y a rien de nouveau. La réponse est que le problème a été soumis à l’OPGI», nous confiera un membre de la délégation. De son côté, le maire, M. Ali Amrani, nous répondra que cela le dépassait. «J’ai alerté tous les services concernés y compris le wali et le directeur de l’OPGI», dira-t-il. Et de nous fournir sa version des faits : «Il est vrai que ces citoyens ont à maintes reprises fait des démarches, aussi bien auprès de mon prédécesseur qu’avec moi. Mais c’est un problème qui me dépasse. L’affaire est toujours en justice. L’attribution du marché à une autre entreprise ne pourra se faire qu’après la décision définitive de la justice. J’interpelle encore une fois toutes les parties concernées par cette affaire d’intervenir afin de libérer ces logements au profit de ces familles». Par ailleurs, nous avons appris que si la situation en est là c’est parce que l’entreprise, qui aurait été condamnée à payer des pénalités de retard d’environ deux milliards de centimes, n’était pas prête à céder parce qu’elle jugeait que le retard était dû à l’administration qui ne l’avait pas payée à temps. Concernant les taux d’avancement, ils ne sont que de 70%. «On ne peut attribuer des logements dans cet état. Même les quarante logements RHP ne sont pas entièrement achevés. La seule solution est que ce problème soit réglé dans les meilleurs délais possibles», conclura le maire. Quant aux protestataires, ils ne comptent pas s’arrêter là et projettent de mener d’autres actions de rue pour faire valoir leurs droits, diront-ils.

Amar Ouramdane

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