Feux de forêts, un danger qui guette la montagne

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Par S. Ait Hamouda

Les feux de forêts, sitôt l’été arrivé, que le moment est aux alertes, est à l’intervention des pompiers, à l’engagement des populations. Il arrive que tous les services anti-incendie se mobilisent pour combattre les flammes, pour sauver ce qui peut l’être des langues de feu. Il se peut que des catastrophes, inénarrables emportent sur leur passage des villages, des maisons, des écoles, sans l’intervention de ces soldats du feu. Mais il y a de sérieux risques, quand on ne prend pas ses précautions, quand on n’apprête pas les forêts, les vergers et tout ce qui peut bruler, par l’ouverture de coupes feu, de tracer des chemins qui empêchent les flammes de gagner du terrain, et de se préparer à lutter contre. Autrement dit, c’est avec les précautions d’usage que l’on se préserve du feu et des ses conséquences. Chaque année la Kabylie enregistre des centaines d’hectares d’arbres de toutes sortes ravagés par le feu. On trouve son compte quand tout brule, que rien ne reste, et qu’on doit la vie à Dieu ou à tout autre chose qui sauve de la mort. Mais qu’à cela ne tienne, les feux sont le corolaire de l’abandon, de la négligence et surtout de la paresse. Qu’on se le tienne pour dit, lorsqu’on se croise les bras et on attend «Godot», d’abord, il n’arrivera jamais, ensuite, notre vaine attente sera sanctionnée par les dégâts incommensurables de forêts parties en fumées. Que l’on soit précautionneux, se souciant de ses biens en les protégeant, en les bardant de toutes formes de circonspection et de prudence on aura tout gagné dans la mesure et la démesure. Mais que l’on garde pour soi, le détail et le général des pertes survenues, il y a des choses qui nous échappent qu’il soit de ce qui flambe ou de ce qui est ininflammable. On a beau s’éloigner de la géhenne, elle finira par rattraper le vrai et l’ivraie, au commencement et à la fin de l’incendie. Les feux d’été sont insondables et il faudra tout faire pour les éviter.

S. A. H.

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