Le phénomène des chiens errants a pris, ces derniers temps, des proportions alarmantes dans la localité de Béni Maouche, à tel point que les autorités locales ont décidé d'organiser une importante campagne d'abattage de ces canidés sauvages qui menacent la sécurité des citoyens au quotidien.
Cette opération a éét entamée dimanche dernier et se poursuivra jusqu’au 30 du mois en cours. Par le biais d’un avis émis à la population, l’APC éponyme informe la population locale que l’abattage se fera durant des heures bien précises, à savoir de 17 h à 20 h en dehors des agglomérations, et de 22 h à 1 h du matin à l’intérieur des agglomérations. «Les propriétaires des félidés et autres canidés sont tenus de garder leurs animaux en laisse durant cette période d’abattages», informent les autorités locales. Les chiens errants sont un danger qui guette la population, surtout les enfants en bas âge. Ces animaux sont aussi source de maladies, parfois mortelles si la victime n’est pas immédiatement prise en charge médicalement. La motivation de cette campagne, dixit un élu de l’APC, est le danger qui peut résulter de la prolifération de ces canidés. En effet, beaucoup de maladies peuvent être causées par ces chiens qui, mystérieusement, sont en contact avec les chacals, ce qui fait l’objet de discussions et débats multiples sur leurs origines. La prolifération des chiens errants est causée, entre autres, par l’insalubrité qui règne dans certains quartiers et même dans les villages, où les ordures ménagères s’amoncellent. Le manque de civisme de quelques citoyens et l’absence, au niveau de l’APC, de moyens matériels et humains suffisants pour le ramassage des ordures et le nettoiement des cités, ne font qu’aggraver les choses. Un habitant du voisinage s’exclame : «Il faut mettre fin à ce problème. Les chiens errants sont un véritable danger. Des dizaines de bêtes errent dans la rue toute la nuit et même la journé.» Les petits enfants et même les adultes sont souvent menacés, surtout en début de matinée, par ces bêtes qui peuvent s’avérer très dangereuses. «Nous partons au travail avec la peur au ventre. On doit s’armer de pierres pour se défendre, mais nous ne pouvons rien faire si on est en face d’une meute de chiens. Il m’arrive parfois de retarder mon départ au travail jusqu’à leur dispersion», nous confie, inquiet, un habitant de la localité de Béni Maouche.
Bachir Djaider

