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La forêt Adrar Oumaza menacée

La décharge publique, implantée à la sortie du chef-lieu communal de Tamokra, inquiète la population, surtout que l'incinération des ordures ménagères continue toujours, au mépris de la santé des riverains et de l’environnement.

L’incinération des déchets qui s’accumulent dans cette décharge se fait toujours sans que l’on prenne conscience des risques encourus. Avec la canicule qui sévit ces derniers jours, les risques de départs de feux se multiplient, d’autant que cette décharge n’est pas loin du légendaire massif forestier d’Adrar Oumaza qui est connu pour son couvert végétal touffu constitué, majoritairement, de pins d’Alep, de maquis, de chênes et de genévriers. Les vertigineux amoncellements d’ordures qui s’entassent dans cette décharge non contrôlée menacent cette forêt, en sus de probables incendies ravageurs. D’aucuns parmi les habitants de la région préconisent sa délocalisation ou mieux l’érection d’une décharge contrôlée dans un lieu isolé et loin de la forêt et des agglomérations. Ce dépotoir est l’un des points noirs situés dans cette commune haut perchée, au panorama époustouflant. Implanté sur les abords du CW23, très dense en circulation automobile, ce lieu qui reçoit les immondices offre une vue lamentable aux visiteurs qui se désolent de l’emplacement de cette décharge sauvage. «Ce dépotoir qui enfle chaque jour en monticules donne une vue désolante de la localité de Tamokra qui possède, quand même, des sites pittoresques. Le fait que cette décharge soit implantée à quelques mètres de la forêt Adrar Oumaza c’est déjà une grave agression contre l’environnement. Surtout que les lieux qui offrent une vue édénique ne méritent pas ce triste sort. Il est temps de réfléchir sérieusement à doter la commune d’une décharge contrôlée pour éviter à l’environnement toute cette pollution et, éventuellement, des départs de feux ravageurs», préconise un habitant de Tamokra.

Syphax Y.

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