Le projet de classe-pilote lancé

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L’association Tarik Es-Salama de Béjaïa a organisé dans l’après-midi de samedi dernier, au centre culturel islamique d’Aamriou, une rencontre-débat avec les parents d’élèves sur la sécurité routière des enfants, et présenté son projet de création de classe-pilote d’éducation routière à l’école primaire Boucherba de Béjaïa. Les discussions ont porté sur l’hécatombe des décès et des blessés sur les routes des écoles qui ne cesse d’augmenter et les moyens de les éviter en impliquant les responsables politiques, la société civile et les principaux concernés, c’est-à-dire les parents d’élèves. Les statistiques d’accidents en Algérie pour l’année 2017 indiquent que sur les 3 639 décès de la route, 551, soit 15,41%, sont des enfants de moins de 14 ans. Concernant ce dernier chiffre, 252, soit 45,73%, sont des enfants de moins de 5 ans. D’où l’importance d’apprendre aux plus jeunes à bien se comporter dans la rue, notamment apprendre comment et quand traverser la chaussée. Dans cette optique et en collaboration avec les autorités locales, dont la direction de l’Education, l’école primaire de Boucherba, où il a été enregistré un nombre important d’accidents impliquant des enfants, a été retenue pour l’expérience de l’école pilote d’éducation routière. Le choix de l’école Boucharba a été motivé surtout par sa proximité avec la gare multimodale de Béjaïa. Plus de 3 000 bus passent quotidiennement devant le portail d’entrée de l’établissement, de 6 heures à 20 heures. Soit une moyenne de 214 bus par heure. Et aucun passage sécurisé, de type passerelle ou souterrain, n’est réalisé pour la protection des enfants. L’éduction à la sécurité routière permettra aux élèves, indique-t-on, de s’imprégner des dangers sur les routes, mais aussi les bons comportements pour se protéger. Les actions éducatives en sécurité routière seront menées, précise-t-on, dès la première année du primaire jusqu’à la fin du cycle primaire, 5e AP, à raison d’une séance hebdomadaire.

B. Mouhoub

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