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Un créneau rentable

l La robe kabyle, qui a inspiré pas mal de peintres, de poètes et autres artistes, ne cesse de se magnifier, surtout avec tout l’apport des nouvelles techniques de la couture moderne. Autrefois, portée uniquement par les femmes kabyles, elle est aujourd’hui la préférée des Algériennes, particulièrement durant les fêtes, dit-on. Sa notoriété a, en effet, dépassé nos frontières surtout en Afrique du Nord, où elle a beaucoup gagné de terrain, de par son originalité, ses couleurs et ses contrastes. A Maâtkas, certains jeunes en ont fait un excellent créneau, pour s’y investir en créant une sorte de macro-entreprise, donnant ainsi une belle opportunité à des dizaines de jeunes filles de travailler. En proposant des rémunérations allant de 50 à 250 dinars pour la couture d’une robe, en leur offrant tissus et dentelles, ces jeunes promoteurs arrivent à écouler leurs marchandises à travers toutes les wilaya du Centre et quelquefois même en Oranie. Dans la région de Maâtkas, la couture traditionnelle a même pu surpasser la poterie en matière de production, pour la simple raison que ce dernier art traditionnel, n’est plus rentable comme autrefois, surtout depuis la disparition de la Fête de la poterie. Chose qui a incité quasiment tous les foyers à acquérir des machines à coudre, au grand bonheur des femmes au foyer. Mieux, certains entrepreneurs se sont même lancés dans la fabrication industrielle de la dentelle pour satisfaire la demande, sans cesse grandissante, de ce produit très demandé par les couturières au niveau de tous les villages de la région. C’est dire, enfin, que la robe kabyle est en train de damer le pion aux tenues importées d’Orient, telles que le hidjab, tchador et autres habits étrangers à notre culture algérienne.

I. L.

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