Le mouvement associatif s'implique

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Le tourisme de montagne qui est la première richesse de Saharidj commence à attirer l'attention tant des élus que du mouvement associatif qui se focalisent, ces dernières années, sur cette activité.

Depuis 2016, durant la saison estivale, des randonnées pédestres sont régulièrement organisées au niveau de cette commune auxquelles prennent part des adeptes de ce loisir venus des quatre coins du pays, notamment des clubs et associations de loisirs de jeunes. Il est ainsi mis à leur disposition des guides bénévoles, un hébergement et même des bivouacs en pleine nature. L’accueil et la convivialité des citoyens, en particulier ceux des villages de haute montagne, à l’image de ceux d’Ath Hamad, Tala Rana, contribuent à la promotion du tourisme de montagne. Ces hôtes de Saharidj sont, pour la plupart, bien partis pour devenir des fidèles de ces contrées paradisiaques des plus accueillantes avec un panorama exceptionnel. Ce dernier est composé de pistes pédestres le long de la chaîne montagneuse du Djurdjura, dont l’une d’elles aboutit sur le sommet de Yemma Khelidja (Tamgout) qui culmine à 2 308 mètres d’altitude. Ce sommet est le deuxième plus haut du pays après le Hoggar qui est à 2 328 m. On trouve, entre autres, dans la chaîne du Djurdjura des pistes d’alpinisme et d’autres merveilles tel que le gouffre d’Akouker (le gouffre du léopard) à Aswel, la Main du juif à Tizi N’koulal, la station climatique de Tikjda, la source Tala Rana dont l’eau est chaude en hiver et fraiche en été, la source noire dont le débit frôle les 600 litres à la seconde en toutes saisons. À cela s’ajoute une faune composée de vautours, des fauves, des éperviers, des colonies de singes magot, quelques aigles royaux, des hyènes rayées. Il y a aussi une grande diversité de la flore composée de plusieurs centaines d’espèces, dont le chêne vert et les genévriers. Pour rappel, un projet de création d’une zone touristique (ZET) a été lancé en 1992. Ce projet a été brutalement freiné par l’avènement du terrorisme et des groupes armés islamistes qui ont infesté la région. Ce projet a été gelé après la construction d’un hôtel touristique de quatre étages dont les travaux des gros œuvres ont été achevés. L’ossature de cette structure qui n’a pas trop souffert, attend d’être achevée. Le projet auquel tient la population locale a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Ce dossier semble être relégué aux oubliettes. Si le projet de ladite ZET venait à être concrétisé, le tourisme de montagne à Saharidj va se relancer et par la même créer de postes de travail directe et indirectes. Sans structures d’accueil, l’activité touristique ne connaitre pas un grand essor.

Oulaid Soualah

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