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Des rendements records attendus

Les moissonneuses-batteuses ont investi les champs de la haute vallée de la Soummam s’étendant d’Ouzellaguen jusqu’à Tazmalt à l’ouest, et vers le sud dans la région d’Ath Abbès.

«Le lancement de la campagne a été retardé de plus de deux semaines par rapport au calendrier traditionnel, en raison des conditions climatiques qui ne se prêtaient pas à la moisson», a confié un responsable de la subdivision de l’agriculture d’Akbou. «Près de 800 ha de terre ont été emblavés. Le blé représente 85% de la surface totale et le reste est constitué d’orge», a-t-il informé. Des pics de rendement flirtant avec 50 quintaux à l’hectare sont attendus, annonce-t-on. Des prévisions optimistes, rendues possibles par les conditions climatiques favorables qui ont prévalu depuis le lancement de la campagne de labours-semailles. «Le taux élevé d’humidité a permis une rapide levée de dormance, et par la suite, un développement et une maturation rapide des épis», relève un agent de vulgarisation agricole. Un céréaliculteur de Tazmalt fait état d’une faible incidence sur les cultures de certaines maladies cryptogamiques, comme la rouille jaune et le charbon de blé. «Globalement, les cultures ont été épargnées par ces agents nuisibles qui peuvent causer de gros dégâts sur la production», fait-il savoir. On estime, par ailleurs, qu’il y a encore une bonne marge de progression à accomplir pour améliorer davantage la production et optimiser les performances. Injecter plus de savoir dans la conduite des récoltes et s’en tenir à l’itinéraire technique, est vivement recommandé pour atteindre ces objectifs. Néanmoins, une ombre au tableau est venue quelque peu refroidir l’enthousiasme de ces gens de la terre. Elle découle du renchérissement des prestations des engins agricoles. «La location d’une moissonneuse-batteuse coute 3 000 DA l’heure, tandis que la paille est facturée à 70 DA la botte. Ces prix exorbitants découragent l’investissement et freinent les initiatives», signale un fellah d’Akbou, en plaidant pour un soutien de l’Etat.

N. Maouche

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