Les insectes envahissent les habitations

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Les insectes envahissent les habitations

Certains, minuscules, «profitent» du noir pour enfoncer leurs dards avant de disparaître aussi vite qu’ils sont arrivés. «Inutile de les chercher. Ils ne manifesteront leur présence que plus tard, une fois que vous serez plongé dans un sommeil profond», dit un habitant de la ville qui ajoute que «les immeubles du centre-ville de l’ex-Michelet en reçoivent par milliers. Ils ont commencé à envahir nos maisons depuis l’arrêt des pluies printanières, annonçant déjà les prémices du calvaire qu’ils promettent de nous faire vivre durant les mois à venir». Malgré les dispositions et les recommandations des services d’hygiène, ces bestioles ne sont pas près de céder la place. Comme chaque année, les campagnes de démoustication n’ont pas eu l’effet escompté. C’est à croire que «ces perturbateurs indésirables sont immunisés contre les produits utilisés», disent les citoyens. Les apiculteurs, eux, ne voient pas d’un bon œil les campagnes de démoustication, qui «risquent de créer des dommages aux abeilles». Toujours à l’affût, les vendeurs de produits contre les mouches et les moustiques sont de plus en plus nombreux au marché. Toutes sortes d’insecticides, inefficaces pour certains, sont proposés aux clients désireux d’en finir avec les insectes volants et rampants, qui se multiplient à une grande vitesse en cette période. Les voisins d’éleveurs d’animaux ou de volailles se plaignent plus que tous les autres des nuées d’anophèles qui arrivent à toute heure du jour ou de la nuit. «On a beau en tuer, il en reste toujours. Par cette chaleur, on ne peut tout de même pas vivre portes et fenêtres fermées», se plaint un d’eux. L’insecticide appelé communément «le fly Tox» ne garantit la paix que pour une partie de la nuit, lorsque l’on supporte son odeur. A l’aube, une fois le produit dissipé, les «rescapés» reprennent du poil de la bête et reviennent à la charge, plus forts que jamais. On ne trouve le sommeil que tard dans la nuit, terrassés par la fatigue. Les citoyens se conforment aux recommandations des services d’hygiène qui les appellent à prendre certaines dispositions, non pas pour éradiquer ces insectes, une opération quasi impossible, mais surtout pour en limiter le nombre. Les flaques d’eau ainsi que tous les endroits susceptibles de favoriser le développement des larves doivent être assainis. Les pluies abondantes de cette année ont créé de nombreuses marres d’eaux stagnantes, des lieux affectionnées particulièrement par les moustiques. Les bassins se trouvant aux abords immédiats des maisons doivent être vidés et nettoyés tout comme il est recommandé d’éviter, autant que possible, de laisser l’eau s’accumuler dans les pots de fleurs et les gamelles des animaux domestiques. Les pièges à moustiques préconisés par certains, pour éviter les conséquences des insecticides sur leur santé, avec sucre et levure, ne sont pas d’une grande utilité.

A. O. T.

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