vingt-cinq wilayas enregistrent un déficit en matière d’eau potable, a affirmé, hier, le directeur central chargé de l’alimentation en eau potable au niveau du ministère des Ressources en eau, Omar Boukaroura. «Près de 590 communes dans 25 wilayas connaissent un déficit en eau et enregistrent des perturbations de l’alimentation en eau potable», a indiqué Boukaroura lors de son passage sur la chaîne Ennahar TV. «Certaines régions connaissent des perturbations en matière de l’alimentation en eau potable durant la saison estivale», a-t-il encore indiqué. Selon lui, l’État a mis en place une feuille de route pour chaque commune pour pallier le déficit en eau potable dans ces 25 wilayas. Il affirme dans ce cadre qu’un programme d’«urgence» a été mis en œuvre, pour faire face au stress hydrique dans les régions qui souffrent le plus de la rareté d’eau. C’est un budget supplémentaire de 31 milliards de DA, poursuit la même source, qui a été dégagé par l’État dans le cadre de ce programme pour achever tous les travaux d’entretien et de maintenance. Selon le même intervenant, ces opérations comprennent le forage de puits, la remise en état de stations de pompage pour la distribution d’eau et le renouvèlement des réseaux d’eau potable endommagés. Cela dit, le représentant du ministère des Ressources en eau dira que l’Algérie est dans une situation «confortable» en termes d’alimentation en eau. Il laisse entendre, à ce propos, que le pays a emmagasiné une ressource qui lui permet d’avoir une autonomie de deux ans. Rappelons, toutefois, que le taux moyen de remplissage des barrages au niveau national a atteint les 64%, à la faveur des précipitations enregistrées dans plusieurs régions du pays durant la saison humide. Le directeur général de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), Arezki Berrakera, avait indiqué que les capacités de stockage des ressources hydriques sont globalement estimées à 8 milliards de mètres cubes, dont environ 64% ont été d’ores déjà été mobilisées après les récentes précipitations. Cette quantité d’eau, grâce aux 80 barrages dont dispose l’Algérie, devrait passer à 9 milliards, en 2019, après la réception de 5 nouveaux ouvrages.
L. O. CH

