L’Algérie n’importera pas de moutons

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La fièvre aphteuse, apparue ces derniers jours, n’est pas une épidémie nationale, seulement 40 cas ont été enregistrés à travers le pays, a affirmé, hier, le ministre de l’Agriculture et de la pêche, Abdelkader Bouazghi.

à l’ouverture de la session ordinaire de la chambre nationale de l’agriculture, M. Bouazghi a par ailleurs expliqué que 40 cas de fièvre aphteuse sur un nombre total de deux millions de têtes «ne constitue pas une inquiétude à laquelle il faut alerter». Le ministre a néanmoins fait savoir que son département suivait de près ces cas et que des mesures ont été prises. Il s’agit, notamment, a-t-il précisé, de l’interdiction des déplacements des cheptels entre les wilayas sans autorisation et de la mobilisation des vétérinaires pour le contrôle des bétails. «Ces derniers sont à la disposition des éleveurs, des vendeurs et dans les marchés», dira-t-il. Toujours dans le cadre de la santé publique, M. Bouazghi a expliqué que, cette année, le problème de la décomposition et la verdure de la viande ne se posera plus, compte tenu des mesures prises. Dans ce sillage, il a fait savoir que «le contrôle a même touché la nature des aliments administré aux bêtes». L’Algérie, explique-t-il, «n’importera pas de moutons en prévision de l’Aïd el-Adha, car elle a suffisamment de quoi s’auto-suffire». Les prix seront soumis à la loi du marché, celle de l’offre et de la demande, a-t-il encore ajouté. Dans un autre sillage et faisant le bilan de son secteur, la ministre s’est attardé sur les Assises de l’agriculture organisées le mois dernier. Celles-ci, selon lui, ont insufflé une dynamique au secteur, avec notamment la participation «record» qu’elles ont connue, avec 7 000 participants. L’Algérie, dira encore le ministre, s’est fixé le défi de l’autosuffisance lié directement à la souveraineté nationale. Le secteur de l’agriculture a produit, en valeur, ce qui avoisine les 3 060 milliards de dinars, jusqu’à fin 2017, contre 350 milliards de dinars en l’an 2000. L’agriculture participe au produit intérieur brut (PIB), à hauteur de 12,3%. La moyenne de développement est de 8% pour les dix dernières années. Le ministre a également réitéré l’attachement de l’Etat à la politique de subvention. Pour M. Bouazghi, la lettre du Président lors des Assises, ainsi que les 86 instructions, sont la feuille de route de son secteur pour l’avenir et elle est en train d’être suivie par tous les acteurs concernés. S’agissant du foncier agricole, il a concédé qu’il était nécessaire de le préserver en mettant les mécanismes adéquats. En outre, a-t-il expliqué, «la politique de développement exige de nous de faciliter l’acquisition du foncier agricole, notamment aux jeunes». Dans ce sens, il a indiqué que son département «va continuer dans les procédures devant permettre la reconversion du droit de jouissance indéterminé en un droit d’acquisition, avant la fin des délais annoncés».

Kamela Haddoum.

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