Les accotements débordent de déchets !

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Au problème déjà difficile à résoudre de l’enlèvement des ordures ménagères, s’ajoute celui des déchets inertes auxquels la commune d’Aïn El Hammam devrait faire face si l’on ne voudrait pas que la région toute entière devienne une décharge à ciel ouvert. Depuis que la décharge communale a été fermée par des citoyens, l’APC fait face à une situation à laquelle elle ne s’était pas préparée. Après quelques temps de flottements où les dépotoirs des villages avaient repris du service dans l’urgence, les services communaux devaient assurer la collecte des déchets qu’elle achemine loin de la commune. Cependant, l’évacuation des grandes quantités de déchets dont les citoyens se débarrassent anarchiquement n’a pas trouvé de solution à ce jour. Les camions de collecte d’ordures de l’APC ont pour unique mission que d’acheminer les déchets ménagers. Ainsi, les objets durs ou volumineux tels les gravats, les vieux sommiers et autres objets dont les habitants voudraient se débarrasser se retrouvent sur les accotements devenus, par la force de choses, des réceptacles grandeur nature. Les riverains ne cessent de se plaindre de toutes ces saletés jetées dans leurs propriétés par des constructeurs privés sans vergogne qui ne se soucient pas de l’environnement. «Il est difficile de les blâmer. Ils n’ont pas d’autre choix», disent certains comme pour les défendre. Auparavant, les particuliers se débarrassaient des gravats et autres objets hétéroclites à la décharge d’Aït Sidi Ahmed, un ravin spacieux capable de les « accueillir ». Les accotements et les champs de particuliers jouxtant les routes reçoivent quotidiennement autant de déchets qu’un dépotoir. Il devient alors de plus en plus difficile de trouver assez d’espace pour se garer ou exécuter une manœuvre pour faire demi-tour. De nuit comme à des moments de peu d’affluence sur les routes, les camionneurs déchargent en catimini leur cargaison de déchets de toutes sortes avant de quitter les lieux. Les tas de terre provenant des terrassements sont déposés le long des routes, quitte à en réduire la largeur, sans aucune crainte. Les ouvrages d’évacuation des eaux pluviales sont, eux aussi, obstrués par ces tas de terre. Aucun espace n’a été épargné par ces atteintes à l’environnement c’est le cas, notamment, de l’oued El Djemaa où les gravats ne sont pas loin d’atteindre le lit de la rivière. En effet, rares sont les communes qui disposent d’une décharge publique pouvant accueillir les déchets inertes. Aïn El Hammam en souffre encore plus car dans cette municipalité, l’on déplore l’absence même d’un dépotoir pour les déchets ménagers. Les habitants soucieux de la protection de l’environnement sont outrés de voir les routes et les champs envahis par toutes sortes de détritus. Même si les moyens roulants pourraient les enlever, il n’existe aucun endroit pour s’en débarrasser.

A. O. T.

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