Le mouvement associatif indexe l’APC

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Érigé il y a 27 ans, le foyer de jeunes de Tafoughalt n’est toujours pas opérationnel. Après des dizaines d’années de son lancement dans un contexte sécuritaire très difficile, au début des années 90, cette structure se dégrade de jour en jour. «C’est un projet du plan quinquennal 1984 -1989. Pour sa réalisation au village, il a fallu mener un long combat. Une pétition avait été même lancée par des opposants. Grâce à notre courage, nous avions déniché un terrain appartenant au village pour lancer les travaux», confiera l’ancien secrétaire général de l’association Tiwizi, aujourd’hui dissoute. Et de poursuivre: «Je suis, vraiment, outré de voir une telle structure abandonnée à son sort». Même si la structure avait subi une extension en 2008 avec la réalisation d’autres salles sur élévation, sa prise en charge n’a pas suivi. «Bon, parfois, elle ouvre sporadiquement quand il y a des événements puis elle ferme. Cependant, les autorités locales, qui se sont succédé à la tête de l’APC depuis des décennies, n’ont rien fait. Elles n’ont pas même pas daigné y affecter un concierge pour l’entretien. Pourtant, elle pourrait rendre d’innombrables services aux jeunes du village d’autant plus qu’ils n’ont rien d’autre, à part les cafés maures, pour passer leurs longues journées», regrettera un ex-membre du comité de village Tadukli n’Tfughalt. Et de lancer un appel: «Le comité actuel doit vite réagir. On craint qu’elle ne tombe carrément en ruines. D’ailleurs, ça a bel et bien commencé». D’aucuns estiment qu’il est temps que les jeunes de ce village, fort de ses cinq mille habitants, s’organisent pour exiger des autorités la réfection et la mise en service, dans les meilleurs délais, du foyer de jeunes. Dernièrement, le bureau de l’association Tassuta a été renouvelé. Il est attendu que ses membres demandent la gestion de ce foyer de jeunes au moins pour y organiser leurs activités en attendant que l’APC le transfère à la direction de la culture, qui le prendra en charge convenablement, en y affectant le personnel qu’il faut. En tout cas, le sort d’équipements juvéniles réalisés ici et là avec l’argent du contribuable est connu quand on sait qu’un nombre considérables de structures sont laissées aux quatre vents si bien qu’elles se trouvent toutes dans un état lamentable.

Amar Ouramdane

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