Une répartition et des frustrations!

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La wilaya de Bgayet a bénéficié au titre du programme immobilier pour l’année 2018 d’un quota de 1000 logements promotionnels aidés (LPA). Une formule qui tombe opportunément pour faciliter l’accès à la propriété d’une frange de la population qui n’a pas accès aux autres formules de logement. «Tous les citoyens qui n’ont jamais bénéficié par le passé d’un bien immobilier public ou de l’aide de l’Etat à l’auto-construction dans le cadre du FONAL peuvent postuler au LPA, à condition que leur revenu mensuel ne dépasse pas les 108 000 dinars, soit 6 fois le SNMG, conformément aux textes en vigueur», confie un responsable de la direction du logement. La construction de ce parc, apprend-on, est ventilée sur l’ensemble des daïras, à l’exclusion de celles ne disposant pas d’assiette foncière pour accueillir les logements. Le dépôt des demandes, fait-on savoir, se fait au niveau de toutes les APC bénéficiaires d’un quota LPA. Des registres cotés et paraphés sont ouverts à cet effet, pour donner un numéro chronologique à chaque dossier. Une nouvelle mesure, censée simplifier la démarche du souscripteur et l’alléger auprès de l’administration, a été introduite par les pouvoirs publics, informe-t-on. En effet, désormais le souscripteur aura pour unique interlocuteur la caisse nationale du logement (CNL). Cette dernière est chargée de percevoir les versements de la quote-part du souscripteur et régler les situations d’avancement des travaux des promoteurs immobiliers chargés du projet. Dans certaines régions de la vallée de la Soummam, sitôt les quotas signifiés aux collectivités locales, des voix discordantes se sont élevées pour récuser la répartition de ces programmes. Une répartition qui, selon eux, «pèche par manque d’équité». «La répartition de ce parc n’est pas seulement inéquitable, il est injuste. À bien y regarder, les communes déjà bien dotées en programmes immobiliers sont copieusement servies, au détriment des circonscriptions déshéritées», regrette un élu à l’APC de Tibane, dans la daïra de Chemini. «Il est à se demander sur quels paramètres on s’est basé pour repartir ces logements. En tout cas, nous avons l’impression que les décideurs ont fait l’impasse sur la logique et le bon sens, ce qui induira fatalement des frustrations et des levées de boucliers chez les populations lésées», fustige le P/APC d’une commune de la haute vallée de la Soummam.

N Maouche

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