L’association scientifique Amzur a organisé, dernièrement, une journée portes ouvertes au niveau de la maison de jeunes d’Aït Smaïl. Après le discours de bienvenue formulé par la présidente de l’association, Mlle Fadila Khaldi, et l’intervention du P/APC Sadek Rebai, quatre conférences ont été animées par des femmes venues de différentes wilayas du pays. Ces conférences ont été ponctuées par des débats riches et variés entre les animatrices et les présents. En ouverture, l’intervenante Amel Chenouf avait abordé le sujet «Sortir de sa zone de confort», une invitation aux femmes d’être ouverte à la société extérieure et ne pas considérer l’élément masculin comme un ennemi mais plutôt un soutien. Salma Bekouche, venue de Hassi Messaoud, avait, quant à elle, basé son intervention sur l’importance du mouvement associatif pour la femme. Durant sa conférence intitulée «Pourquoi rejoindre un mouvement associatif ?» elle a mis l’accent sur la nécessité pour les femmes de se rassembler et de s’unir pour une meilleure prise en charge loin du protectorat masculin en vigueur. Concernant la conférence de Djamila Douache s’intitulant «J’ai décidé de changer de vie», un appel aux femmes de porter une autre vision et de ne pas se soumettre au fatalisme. Ce qui leur permettra, selon la conférencière, d’améliorer leurs conditions. Nassima Beraiah, fondatrice et manager d’une entreprise spécialisée dans le e-service, e-business et e-marketing à Sidi Abdallah, avait axé sa conférence sur l’importance de l’entreprenariat chez la femme. «Une femme doit être capable de se prendre en charge par elle-même. Le père, le frère, l’époux ne sont pas éternels (…) En fondant sa propre entreprise, la femme pourrait mieux gérer sa vie de famille car elle pourrait aérer ses horaires de travail et les rendre plus flexibles», a-t-elle soutenu. En plus de ces quatre conférences, des expositions sur la poterie traditionnelle locale et la couture ont été tenues dans le hall de la maison de jeunes. Une exposition-vente de gâteaux et produit de la femme rurale a également été tenue. «L’association Amzur, créée par un groupe de jeunes étudiantes et enseignantes de la région, répond au désir de la gent féminine de s’impliquer davantage dans la construction de la société, ainsi que par la volonté d’apporter du nouveau dans le paysage associatif, à savoir une association présidée par une femme», dira en substance Fatima Khaldi. À Ait-Smaïl, bien que les mœurs commencent à s’adoucir, la femme reste un peu à l’écart. Ces femmes qui ont pris le devant pour constituer cette association ne veulent pas faire d’amalgames entre se libérer et s’émanciper, tout en perpétuant les traditions léguées par les ancêtres. «Nous remercions nos parents pour toute la confiance placée en nous. Et à notre tour, nous voulons rendre la pareille en apportant un plus à notre société», ont déclaré certaines d’entre elles.
Saïd M.
