S’il est vrai que la daïra de Draâ El-Mizan a son unité de protection civile, il l’est aussi que certaines APC comme celle d’Ait Yahia Moussa nécessite un poste avancé de ces services. En sus de son éloignement du chef-lieu de daïra, les villages de cette vaste municipalité sont entourés d’un massif forestier très dense. Les incendies des années passées démontrent la nécessité et l’urgence d’un poste avancé de la protection civile dans cette commune. La saison estivale vient de commencer par l’incendie qui a ravagé jeudi passé la cantine du lycée Mohamed Moussaoui. «S’il y avait un poste au chef-lieu, la catastrophe serait évitée. Certes, les sapeurs-pompiers de l’unité de Draâ El-Mizan répondent à nos appels, mais, ils ne peuvent arriver à temps, dix-sept kilomètres séparent notre chef-lieu de celui de la daïra», nous dira le maire au lendemain de l’incendie de la dite cantine. «Nous avons mis en place une permanence pour signaler les départs de feu, mais cela reste insuffisant», poursuivra-t-il. Les habitants vivent dans la crainte, et les herbes folles de cette année ne sont pas pour les rassurer. «Nous avons mené des campagnes de désherbage mais on est débordés», nous répondra un président d’un comité de village. «Il est souhaitable que des jeunes soient recrutés périodiquement durant la période estivale, par les APC ou par les services de la protection civile, comme font les villes côtières pour les plages», ajoutera notre interlocuteur. Nous avons appris que l’APC peut mettre à la disposition de ces services l’ex siège APC. «Du moment que la bâtisse a été désaffectée depuis plus de trois ans et qu’elle appartient aux collectivités locales, elle pourrait être transférée à la protection civile pour servir de poste avancé», notera un élu. En tout cas, les scènes apocalyptiques de l’an dernier et le décès d’un septuagénaire à Ath Rahmoune hantent toujours les esprits dans cette commune rurale. Vivement la mise en pratique de la décision de dégeler les projets de réalisation de onze postes de ce genre qui avait été annoncée à chaud l’an dernier par le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, au lendemain des incendies qui avaient ravagé des centaines d’hectares à l’échelle de toute la wilaya.
A. O.
