L’on a constaté une grande affluence des administrés dans les services de l’état civil. Les chaises de la salle d’attente faisant face aux guichets sont toutes occupées. Dès qu’un siège est libéré, il est vite réoccupé par l’une des nombreuses personnes qui attendent debout dans le grand hall. Ticket d’ordre de passage à la main, tous ont les yeux rivés sur l’écran lumineux qui affiche les numéros appelés. Les agents en place s’affairent à satisfaire les citoyens venus faire un nombre variable de documents. «Que vont-ils faire avec tout ça ? Il est là depuis dix minutes et il ne semble pas pressé de quitter les lieux», se plaignent les impatients qui sont là «depuis près d’une heure». Face au service de l’état civil, les usagers ne disposant pas de banc, sont adossés aux murs. Certains discutent de «la meilleure manière de gérer le service». Les propositions des uns et des autres ne trouveront pas d’autre écho que les oreilles de leurs interlocuteurs. Selon un ancien agent, l’afflux des citoyens ira en augmentant les prochains jours. L’on note, pour le moment, la présence de beaucoup de jeunes qui préparent des dossiers d’inscriptions aux examens. Un jeune lycéen qui attend les résultats du bac prépare déjà le dossier pour l’université. «Je ne veux pas attendre la proclamation des résultats pour venir participer aux bousculades et aux chaines qui ne manqueront pas de se former», dira-t-il. Dans le bureau mitoyen du guichet de l’état civil, les deux employés font face à la demande de certificats de résidence, plusieurs personnes attendent leur tour. Une pile de dossiers sortie des armoires est mise à la disposition d’un agent pour faciliter le travail. «C’est sur la base de ces dossiers que le préposé délivres les attestations d’inscription sur les listes des recensés du service national, dit-on, très demandées ces jours ci par les rappelés qui introduisent des demandes de pensions militaires».
A. O. T.
