La reprise de la grève évoquée

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La tension monte d’un cran chez les médecins résidents. Le bras de fer engagé entre le ministère de la Santé et le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) risque de replonger le secteur dans un profond malaise.

Des dizaines de médecins résidents se sont rassemblés, hier, au centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha. Ceux rencontrés sur les lieux du rassemblement appellent le ministre de la Santé «à respecter ses promesses». «Le gel de la grève comme ultime preuve de bonne foi et de bonne volonté à solutionner un conflit a été décidé en réponse directe aux promesses de monsieur le ministre de la Santé en personne, formulée sur les ondes de la télévision nationale, garantissant la reprise du dialogue au lendemain de la reprise du travail», a indiqué un membre du CAMRA. «Mais à ce jour, rien n’a été fait», se désole la même source. Toutefois, les blouses blanches ont déploré le fait que «les résidents subissent quotidiennement menaces et intimidations en tous genres, allant parfois jusqu’à de véritables représailles éhontées et mesquines». «Aussi, depuis 1 semaine, les médecins résidents candidats à l’examen de fin de spécialisation (DEMS) sont contraints de passer un examen dans des conditions ne répondant à aucune norme de par le délai accordé entre l’annonce de la date des examens et leur début, et par le fait qu’ils ne bénéficieront d’aucune session de rattrapage», lit-on dans le communiqué des blouses blanches. Ces derniers n’ont pas manqué de dénoncer le fait que «depuis le gel, les médecins résidents n’ont absolument aucune nouvelle ni reçu de contact de la part de la tutelle, malgré les nombreuses demandes d’audience formulées et réceptionnées par le ministère», déplore la même source. Devant cet état de fait, les médecins résidents brandissent la menace de réinvestir le terrain de la protesta, afin de faire valoir leur plate-forme de revendications. Pour rappel, celle-ci tourne, notamment, autour de l’abrogation du caractère obligatoire du service civil en instaurant des mesures incitatives, qui pousseront les nouveaux médecins spécialistes à faire volontairement ce service. Les résidents demandent aussi l’amélioration de leurs conditions de travail, la garantie de la sécurité, l’amélioration des œuvres sociales, l’augmentation de salaires, la révision du statut du résident et garantir un logement de fonction décent à l’ensemble des médecins spécialistes exerçant dans le cadre du service civil à travers le territoire national.

L. O. Challal.

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