Les riverains interpellent les autorités de wilaya

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Dans une requête adressée aux différents responsables locaux, à leur tête le wali Mustapha M. Limani, des riverains de la rue Si Mohammed El-Maghribi, sise au centre-ville d’Aïn-Bessem, dénoncent le commerce informel qui pullule à cet endroit. Selon la même requête, dont une copie nous a été remise, ces commerçants ont «déserté» l’assiette réservée pour le marché hebdomadaire d’Aïn-Bessem, pour s’installer, chaque vendredi, au niveau de cette rue, bloquant ainsi la route, les trottoirs et même les espaces de stationnement réservés aux véhicules des riverains. Pour ces derniers, cette situation, qui dure depuis plusieurs mois, est insupportable. Ils réclament, à cet effet, «une intervention rapide» des autorités locales et des forces de l’ordre, pour déloger ces commerçants «squatteurs». «Chaque vendredi et dès l’aube, parfois même avant, notre rue est envahie par les véhicules de ces commerçants. Nous nous retrouvons bloqués à l’intérieur de nos maisons dès 2h du matin ! Toutes les requêtes et réclamations que nous avons déposées auprès de la mairie, de la daïra et de la police sont restées lettres mortes. Ils nous promettaient d’agir à chaque fois. Mais depuis l’année dernière, rien n’a été fait pour régler ce problème éprouvant !», lit-on dans la requête signée par une dizaine de riverains de cette rue. Les signataires relatent d’ailleurs un fait grave, qui se serait produit vendredi dernier. Selon eux, l’un de leur voisin n’a pas pu évacuer sa femme très malade vers l’hôpital, car tous les accès étaient bloqués par ces commerçants : «Ces commerçants avaient tous bloqué, comme à chaque vendredi ! Notre voisin était obligé d’évacuer son épouse, gravement malade, à pied en la portant sur ses épaules, jusqu’à la sortie de la rue pour prendre, par la suite, un taxi vers l’hôpital (…)», ont-ils affirmé, insurgés. Les riverains de cette rue, qui traverse également la place du centre-ville d’Aïn-Bessem, un arrêt de transport ainsi que les sièges de la subdivision de l’hydraulique et de l’Office national de l’assainissement (ONA), soulèvent également le problème d’hygiène et d’insalubrité, qu’engendre cette activité clandestine. Ils affirment que des tas d’ordures sont abandonnés chaque semaine par ces vendeurs : «Ce sont les résidents qui nettoient ces déchets laissés par ces marchands, qui ont tout simplement dégradé notre cadre de vie», déplorent-ils, ajoutant que les commerçants de l’informel sont allés jusqu’à couper des arbres d’ornement, anciens de plusieurs années. A noter, enfin, que les plaignants se sont déplacés hier au siège de la wilaya, afin d’exposer leurs préoccupations au premier responsable de la wilaya. Sur les lieux, ils ont été reçus par le médiateur de la wilaya.

Oussama K.

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