«Ce n’est pas la pâte qui manque…»

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À Souk-El-Tenine, une région du littoral de Béjaïa, ce n’est pas la volonté qui manque chez les jeunes sportifs avides de succès, mais plutôt les moyens. Dans cet entretien, Hakim Messaoudi, président de l’Association sportive de Souk El-Tenin, illustre bien cette contrainte majeure dans les milieux sportifs.

La Dépêche de Kabylie : Une petite présentation de votre association sportive…

Hakim Messaoudi: Notre association a été créée en 2008. Elle est constituée de deux sections, celle d’athlétisme avec 70 athlètes et celle de badminton avec 53 badistes. Pour la section d’athlétisme, comme on était un groupe d’anciens de la discipline, on n’a pas trop tergiversé pour la créer. Quant à celle du badminton, elle a été créée sur proposition de l’un des membres fondateurs de la discipline en Algérie et de la wilaya, à savoir Berkat Khier, ancien président de la Ligue de wilaya de badminton et membre fédéral actuellement.

à se fier au nombre d’athlètes que compte votre club, on devine aisément que la pâte existe, n’est-ce pas ?

Tout à fait, la pâte existe bel et bien à Souk-El-Tenine. De notre côté, on est là pour l’encadrer et lui montrer le chemin à suivre pour réussir. Je dirais que notre commune est gorgée de jeunes talents. Mais malheureusement, ils ne sont pas pris en charge comme il se doit, à cause du manque de moyens financiers et infrastructurels.

Mais Souk-El-Tenine reste l’une des rares villes en Algérie possédant un terrain spécial athlétisme…

C’est vrai que Souk-El-Tenine possède un stade d’athlétisme qui permet à nos athlètes de s’entraîner dans les normes de cette pratique. Cependant, notre club souffre du manque de moyens financiers. Une donne qui peut freiner n’importe quel athlète, quand bien même il serait doué.

Dans ce cas, comment procéder pour mener à bien votre programme ?

En dépit du manque de ressources financières, la volonté et le sacrifice des dirigeants de l’association prennent le dessus. Avec le peu d’argent dont on bénéficie, comme soi-disant subventions de l’État, on essaye toujours de minimiser nos dépenses et d’éviter des dettes lourdes.

Qu’est devenu le semi-marathon que vous avez déjà organisé en 2010, 2011 et 2013 ?

On a organisé trois éditions du semi-marathon, grâce à notre volonté et à nos propres moyens. On voulait faire du semi-marathon une tradition annuelle. Malheureusement, et je dis bien malheureusement, on a été confrontés, à chaque fois, à des obstacles : le manque de moyens financiers (toujours) et humains. Je dis «humains» du moment qu’on n’a pas trouvé un accompagnement ou des encouragements de la part de responsables locaux. Comment perpétuer cette manifestation sans soutien et aide de la part des responsables ? Pour l’heure, on ne se concentre que sur les volets formation et championnat.

Entretien réalisé par M.R

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