Jamais le lait en sachet n’a tenu en haleine les ménages comme ces derniers temps, où sa pénurie continue à se faire ressentir, en dépit de tout ce qui a été entrepris pour assurer sa disponibilité sur le marché. Ce produit de première nécessité continue de défrayer la chronique avec une pénurie qui perdure depuis des années. Sa production a baissé drastiquement d’où le manque enregistré. Dans la ville d’Akbou, cette denrée est de plus en plus rare sur les étals des commerces de l’alimentation générale. Pour pouvoir disposer de quelques sachets de lait pasteurisé, il faudra se lever tôt car se produit est vendu très tôt le matin. Chaque jour, des files d’attente se forment devant les points de vente de ce produit de base, lequel est rationné par les vendeurs afin de « satisfaire » tout le monde. Ainsi, des dizaines de citoyens attendent en file indienne, chacun son tour, pour acheter quelques sachets de lait pasteurisé sous un soleil de plomb. Les livreurs de ce produit de base sont attendus impatiemment par les consommateurs pour les délivrer et leur faire éviter d’acheter le lait en poudre, trop cher pour le pouvoir d’achat qui s’érode de plus en plus. «La situation est vraiment lamentable avec cette pénurie de lait en sachet qui perdure encore. Ce calvaire dure depuis des années sans trouver une solution durable. Cela me projette dans les années 1980, où il y avait une pénurie de tous les produits alimentaires de base. On faisait, comme aujourd’hui, des files d’attente devant les épiceries pour avoir une boîte de tomate en conserve, du beurre, de l’huile de table et bien d’autre denrées alimentaires. C’est triste que cette situation revienne à chaque fois, nous n’avons rien appris du passé», fulmine un père de famille, rencontré dans une supérette située à proximité du boulevard principale Si Lhaouès de l’ancienne ville d’Akbou. La plupart des présents interrogés s’avouent incapables d’assurer le lait en poudre dont le prix s’élève à 300 DA le paquet. Il ne reste avec la cherté ambiante et la chute du pouvoir d’achat que l’achat du lait pasteurisé à 25 DA que d’aucuns estiment être de mauvaise qualité car allégé en poudre. Malgré l’existence des laiteries dans cette région, celles-ci n’arrivent pas à couvrir les besoins de cette daïra habitée par plus de 60 000 âmes. De leur côté, les commerçants s’avouent aussi impuissants devant la demande qui va crescendo sur le lait en sachet. Ils se voient obligés de rationner la distribution de ce produit pour essayer de satisfaire leur clientèle. «Nous sommes contraints de vendre le lait pasteurisé avec rationnement car le quota qu’on nous livre est insuffisant», explique pour sa part un commerçant de ladite ville.
Syphax Y.