L’Olympique M'Kira dans la tourmente

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Si les dirigeants du CSA/ O M’Kira font des pieds et des mains pour engager le club, il n’y a rien en contrepartie. A quelques jours du début des engagements, les responsables du CSA n’ont pas encore pris la décision définitive. «Pour la saison dernière, nous avions engagé les petites catégories, pour la saison prochaine, nous n’avons rien encore décidé. Déjà nous sommes endettés, et ce n’est pas avec la maigre subvention de 23 millions de centimes votée par l’APC que nous allons assurer l’engagement de 120 jeunes», nous dira, d’emblée, M. Farid Hacini, en sa qualité de président du CSA. Pour ce dernier, cette maigre cagnotte ne suffira même pas au transport. «Le seul fait de jouer nos matches à Tizi-Gheniff grèvera cette cagnotte de plus de 11 millions de centimes, à quoi s’ajoutent aussi les frais de transport de l’ordre de 12 millions de centimes, puisque nous recourons souvent aux privés», nous expliquera-t-il. Pourtant, en catégories jeunes, les jeunes M’Kiris ont décroché pour la deuxième fois consécutive le premier prix de fair-play. «Nous craignons de laisser tous ces jeunes livrés à eux mêmes. Il faut trouver une solution au problème de financement, notamment des jeunes catégories», poursuivra le même interlocuteur. Pour M. Hacini, la Ligue de football, la Direction de la jeunesse et des sports, la wilaya et les autres institutions chargées de la jeunesse, chacune de son côté, devraient participer à l’accompagnement de toute cette jeunesse. En tout cas, ce président du CSA et tous ses camarades des autres clubs évoluant au niveau des divisions inférieures (honneur et pré honneur), interpellent les hauts responsables du sport en Algérie pour se pencher sur la formation des jeunes qui sont la véritable pépinière des équipes nationales compétitives. Pour en savoir plus sur les problèmes que vit l’OMK, nous avons approché M. Abdelkader Rahah, président de la section football. «Ce n’est pas la volonté qui manque, mais les moyens», répondra-t-il. Notre interlocuteur reviendra sur le problème du stade communal. «Nous avons un terrain qui est dans un état d’abandon. Toutes les tentatives pour sa restauration n’ont abouti à rien. Aujourd’hui, nous évoluons au stade de Tizi-Gheniff moyennant une somme à laquelle nous ne pouvons répondre. Pour les séances d’entraînement, nos jeunes souffrent de l’état de notre terrain. Certains ne s’y entraînent pas», enchaînera-t-il. Pour la prise en charge du stade de M’Kira, il nous dira encore: «Nous avons même eu une rencontre avec l’ex ministre de la jeunesse et des sports, M. Ould Ali El Hadi. Nous lui avions exposé le problème de l’engazonnement de notre terrain». M. Abdelakader Rahal compte beaucoup sur l’engagement du directeur de la jeunesse et des sports. «Dernièrement, nous avons appris que notre terrain sera pris en charge. Le cahier des charges est prêt. Il ne reste qu’à lancer les consultations pour retenir une entreprise et entamer les travaux. Si cela devenait réalité, ce sera une aubaine pour nous», conclura-t-il. A noter qu’actuellement, au niveau de la wilaya, les travaux d’engazonnement en tartan synthétique sont lancés dans dix terrains à travers les communes, en plus d’une quarantaine de terrains déjà opérationnels.

Amar Ouramdane

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