Plusieurs dizaines de citoyens de la commune de Tazghout, au nord de la wilaya de Bouira, sont montés au créneau hier en bloquant, dès les premières heures de la matinée, le siège de l’APC. Les protestataires qui ont également bloqué les deux services de l’état civil et du parc communal, réclament l’annulation de la récente décision du wali de Bouira portant sur le gel du mandat des 15 élus de l’assemblée communale et l’installation du chef de la daïra de Haïzer comme ordonnateur à l’APC. Les citoyens protestataires réclament, également, la tenue d’une réunion extraordinaire de l’assemblée communale, pour le déblocage de la situation et l’installation d’un nouvel exécutif pour la gestion des affaires de l’APC, bloquée depuis les dernières élections : «Nous réclamons une solution immédiate à ce blocage qui perdure. Le maire a été élu avec une majorité des voix exprimées lors des élections et il doit travailler avec l’ensemble des élus, toute tendance politique confondue. Nous dénonçons, par cette même occasion, la décision du wali de Bouira que nous jugeons arbitraire et infondée», a expliqué l’un des citoyens protestataires. Notre interlocuteur n’omettra pas de charger les six élus du RND et les trois élus du RCD qui sont, selon-lui, responsables du blocage : «Le maire FLN a même proposé six postes dans l’exécutif de l’APC pour les élus du RCD et du RND, qui ont malheureusement rejeté toutes les propositions du maire et du wali. Ils réclament la destitution du maire, alors qu’il a été élu légitiment par les citoyens de la commune avec une majorité des voix. Aucun texte de loi ne permet la destitution d’un maire élu avec une majorité même relative. Nous nous demandons, aujourd’hui, à qui profite ce blocage ? Les élus du RND et du RCD doivent assumer leurs responsabilités et rendent des comptes aux citoyens qui les ont élus ! S’ils ne veulent pas travailler pour l’intérêt de la commune, qu’ils démissionnent», ajoute notre interlocuteur. Par ailleurs, les protestataires ont affirmé que l’action du blocage de la mairie se poursuivra jusqu’à la réintégration des élus de l’assemblée et l’installation d’un nouvel exécutif communal : «Nous sommes déterminés à poursuivre notre action jusqu’à l’aboutissement de nos revendications pour le respect de la légitimité. Même le parc communal et le service de l’état civil demeureront fermés», ont-ils menacé.
Oussama Khitouche