Les autorités pointées du doigt

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Les souscripteurs du programme de logement AADL 2013 ont marché hier en guise de protestation contre les retards «énormes» enregistrés dans le lancement du projet sur les différents chantiers de la wilaya.

Un ras-le-bol général mêlé de désespoir a été exprimé tout au long de la marche organisée par l’association des souscripteurs AADL2013. Cette dernière s’est ébranlée de la place de l’ancienne mairie, et a pris fin au siège de la wilaya. «Où est notre argent?», «Où est la justice », «Non au scénario de l’AADL 1»… des slogans qui ont été brandis tout au long du trajet, exprimant ainsi la situation vécue depuis six ans. L’association a, cette-fois-ci, haussé le ton et pointe du doigt l’administration locale l’accusant de ne pas appliquer les consignes du ministre. «On a appelé à une marche suite à beaucoup de problèmes. On a été reçus par le ministre à ce sujet, et avons réussi à arracher un budget supplémentaire pour le pôle d’excellence. A Tizi-Ouzou, la situation reste toujours bloquée, comparé à d’autres wilayas», a regretté Mme Djaouaher Saliha présidente de l’association, qui explique que «ces blocages sont dus à plusieurs facteurs dont les oppositions au niveau des sites et le manque de volonté des autorités, notamment dans le cas des 2300 logements d’Azazga, bloqués par les oppositions». Elle affirme, à ce propos, que l’association n’a rien contre ce comité de village qui bloque, mais déplore que «les autorités cèdent à un comité de 40 personnes et ignorent une association de 13 000 souscripteurs». L’association exhorte les autorités à régler ce problème au plus vite et fait savoir que les souscripteurs sont au bout de leur patience. D’un ton ferme, elle avertit des conséquences de cette situation et invite tout un chacun à assumer ses responsabilités. L’association demande qu’elle soit reçue par le wali en personne, vu que ce dernier, selon eux, a ignoré leur demande à quatre reprises. En outre, certains souscripteurs ont payé deux tranches, explique-t-on, mais à ce jour, pas une brique n’a été posée, ce qui les incite à se demander où va leur argent. Plusieurs autres revendications sont portées par cette manifestation à laquelle est suspendu l’espoir de ces citoyens. L’on citera le lancement de tous les projets AADL 2013 avant la fin 2018, le plus urgent, aux yeux des souscripteurs. Soulever tous les litiges sur les terrains destinés pour la construction des logements AADL 2013, notamment, les 2300 logements bloqués par les habitants d’Azazga (Imlel), plus de 1000 logts bloqués. Récupérer le pôle d’Irdjen qui a été déjà destiné pour la réalisation de ces 2300 logements. Relogement des occupants des bidonvilles DBK pour lancer les 500 logements de DBK (la promesse était de le faire le 5 juillet). L’association revendique par ailleurs, l’accélération des études de sols par les bureaux d’études, l’ouverture des choix des sites pour tous les souscripteurs en septembre 2018 comme promis, le respect de l’ordre chronologique des souscripteurs et leurs résidences, une meilleure qualité des matériaux «dalle de sol, faïence… et le respect du cahier des charges tel qu’il est sur le journal officiel. Les chiffres officiels des souscripteurs AADL 2013 pour chaque daïra de Tizi-Ouzou et pour les souscripteurs AADL 2001-2002 de la wilaya de Tizi-Ouzou pour plus de transparence. Le renforcement des chantiers par la main-d’œuvre et le respect des délais de réalisation. Les souscripteurs exigent l’intervention urgente du ministère en programmant une visite dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

Kamela Haddoum.

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